Watchmen

Zack Snyder

L'histoire

Plusieurs super-héros combattent le crime dans une Amérique de fin du monde. Vulnérables, humains, imparfaits, ils ont autant de qualités que de défauts et font pour la plupart ressortir leur côté sombre, mélange de cruauté et d'égoïsme.

Avec

Jackie Earle Haley, Patrick Wilson, Matthew Goode, Billy Crudup, Malin Akerman, Carla Gugino, Jeffrey Dean Morgan

Sorti

le 11 mars 2009

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1
Super héros presque humains

 

On se fait peut être des idées sur le spectateur attiré par les super héros américains, mais à l’issue de la projection, quelques doutes surviennent : comment un film si noir au scénario si compliqué, avec des personnages si complexes et une portion congrue de scènes d’action peut-il séduire les admirateur de Superman, Batman et autres culturistes ayant enfin trouvé des panoplies à leur taille…
Même en étant dubitatif, et même parfois goguenard à la vision de tous ces films pour enfants attardés, on ne peut qu’être surpris par celui-ci : les ramifications du récit sont en effet de l’ordre de la tragédie chorale, avec des personnages torturés, mélancoliques, illogiques dans leurs actions, constamment sur le fil entre le bien et le mal… bref, de véritables humains. Ils n’ont d’ailleurs pratiquement pas de super pouvoirs, ils ne volent pas, ils ne voient pas à des milliers de kilomètres, ils ne soulèvent pas des avions, ils sont justes un peu plus forts que la moyenne, et ont ou ont eu une conscience aigue de la sauvegarde du monde (eh oui, tout de même, ils sauvent le monde, ce sont des super héros…). Le seul échappant à cette condition d’humain, c’est un géant bleu, sorte de croisement à poil entre un schtroumpf à la silhouette de rêve et le géant vert des boîtes de maïs : absolument risible et fondamentalement hideux. C’est à peu près la seule faute de goût dans ce film qui reste de haute tenue. Malheureusement, on le voit assez souvent, et ses interventions ont tendance à gâcher l’esthétique globale et à décrédibiliser l’histoire qui, sans cela, poserait tout un tas de questions fort intéressantes sur l’Humanité et son devenir. Il reste que les films de super héros font intégralement partie de la culture exclusivement américaine, au même titre que le baseball, le hamburger, les motels au bord des nationales : toutes ces choses qui colonisent doucement mais sûrement le reste du monde : est-il encore permis de résister ?

 

 

 


Vos commentaires

Pas encore de commentaires pour ce film

 

Envoyez votre commentaire