Film de genre ? Survival movie
? Réflexion sur la violence de notre société
? A la fin de la projection, on risque de ne pas être plus
avancé quant à l'identification de ce drôle
de film, qui commence presque comme une comédie un peu trash,
se risque à la noirceur avec des scènes non pas effrayantes,
mais qui se complaisent quelque peu dans l'immonde (et les immondices),
et qui fait un détour (plutôt important, le détour)
par la comédie romantique… quoique, Vimala Pons, ça
n'est pas tout à fait la jeune femme idéale pour une
romance amoureuse… au moins on évite les scènes
cui cui les petits oiseaux. L'idée sur laquelle repose tout
le scénario est probablement plus intéressante que
son traitement cinématographique, qui navigue entre un réel
sans effets spéciaux et par conséquent un peu cheap
et un petit délire qui vire ponctuellement au film de zombies.
Le récit patauge par instants, aurait sans doute mérité
d'être plus resserré, il y a des répétitions,
le personnage stagne et tout l'ensemble manque alors de rythme.
Et puis on ne peut s'empêcher de se mettre à la place
de ce type agressé dès lors qu'il établit un
eye-contact, et qui jamais ne songe à porter des lunettes
noires. Il ne semble pas benêt, pourtant ? Si l'on parvient
à oublier ces défauts, le film se laisse voir, avec
toutes ses imperfections. Il ne révolutionne rien, ne laissera
sans doute pas beaucoup de traces, mais se positionne tout de même
comme une étonnante incursion du cinéma français
dans un genre très peu (trop peu ?) abordé par les
réalisateurs hexagonaux.