Une vie meilleure

Et non, le scénario n'a pas été fabriqué "d'après une histoire vraie", mais on pourrait le croire... L'ancrage social, les aléas de la création d'une entreprise, les conditions d'obtention des prêts, tout semble très documenté, en dehors des clichés, donnant au film beaucoup de crédibilité, l'empêchant aussi de tomber dans un pathos malvenu. En cela, on pense à Ken Loach, qui outre-Manche, parvient à rendre cinématographiques des personnages très ordinaires. Ici, l'action est concentrée en région parisienne, mais cela pourrait se passer à peu près n'importe où ailleurs en Europe. C'est un trio qui se débat avec les difficultés économiques, avec volonté, maladresse parfois, mais qui ne lâche jamais.
Mais ce qui rend l'ensemble terriblement attachant et lui donne tout son sens, c'est moins cet aspect social que les relations humaines entre les trois personnages. Le personnage joué par Leïla Bekhti est formidable, ne tombant jamais dans une admiration béate devant l'homme qui entreprend, l'actrice fait exactement ce qu'il faut pour qu'on puisse y croire. Guillaume Canet n'a jamais été aussi juste, buté, entier, amoureux et prenant son rôle de père adoptif très au sérieux. L'enfant qui joue Slimane est tout simplement génial, tout le contraire de "l'enfant star", touchant ou exaspérant, complètement vrai. Ce qui se passe entre ces trois interprètes tient du miracle, particulièrement entre l'enfant et les deux adultes.
Et c'est parce qu'il atteint ce très haut niveau de crédibilité que le film peut se permettre, sur la fin, de tendre vers une douceur presque rêveuse qui lui donne des ailes, qui déclenche des émotions, et c'est du bonheur pour le spectateur...


La critique d'al 1	Humaine vérité
Et non, le scénario n'a pas été fabriqué "d'après une histoire vraie", mais on pourrait le croire... L'ancrage social, les aléas de la création d'une entreprise, les conditions d'obtention des prêts, tout semble très documenté, en dehors des clichés, donnant au film beaucoup de crédibilité, l'empêchant aussi de tomber dans un pathos malvenu. En cela, on pense à Ken Loach, qui outre-Manche, parvient à rendre cinématographiques des personnages très ordinaires. Ici, l'action est concentrée en région parisienne, mais cela pourrait se passer à peu près n'importe où ailleurs en Europe. C'est un trio qui se débat avec les difficultés économiques, avec volonté, maladresse parfois, mais qui ne lâche jamais. Mais ce qui rend l'ensemble terriblement attachant et lui donne tout son sens, c'est moins cet aspect social que les relations humaines entre les trois personnages. Le personnage joué par Leïla Bekhti est formidable, ne tombant jamais dans une admiration béate devant l'homme qui entreprend, l'actrice fait exactement ce qu'il faut pour qu'on puisse y croire. Guillaume Canet n'a jamais été aussi juste, buté, entier, amoureux et prenant son rôle de père adoptif très au sérieux. L'enfant qui joue Slimane est tout simplement génial, tout le contraire de "l'enfant star", touchant ou exaspérant, complètement vrai. Ce qui se passe entre ces trois interprètes tient du miracle, particulièrement entre l'enfant et les deux adultes. Et c'est parce qu'il atteint ce très haut niveau de crédibilité que le film peut se permettre, sur la fin, de tendre vers une douceur presque rêveuse qui lui donne des ailes, qui déclenche des émotions, et c'est du bonheur pour le spectateur...