Une vie ailleurs *

Olivier Peyon

L'histoire

C’est en Uruguay que Sylvie retrouve enfin la trace de son fils, enlevé il y a quatre ans par son ex mari. Avec l’aide précieuse de Mehdi, elle part le récupérer mais arrivés là-bas, rien ne se passe comme prévu : l’enfant, élevé par sa grand-mère et sa tante, semble heureux et épanoui.

Avec

Isabelle Carré, Ramzy Bedia, Maria Duplaa, Dylan Cortes, Virginia Mendez

Sorti

le 22 mars 2017


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Rien n'est simple

 

Isabelle Carré est agaçante. Ou bien c'est son personnage. Mais c'est elle, aussi. Les deux, alors ? D'avantage son personnage, tout de même. C'est que l'actrice fait bien son boulot, donc. En face, Eric Ramzy tente de la calmer, de l'adoucir, d'arrondir les angles, de faire l'interface entre elle et le reste du monde. Il fait ça très bien, lui aussi. Enfin, son personnage. C'est à dire que l'acteur lui apporte de l'humanité, à son personnage. Pas tout à fait quelqu'un de simple. Une part de mystère subsiste chez lui tout le long du film, d'où il vient et quelle est sa vie. Est-il marié ? Est-il en couple ? Tombe-t-il amoureux ? Et dans l'attachement pour l'enfant, est-il un père ? un grand frère ? juste un éducateur ? le récit laisse planer le doute, les doutes, les interrogations… et c'est intéressant, ces silhouettes pas tout à fait remplies. C'est comme pour la mère, Isabelle Carré, on la cueille à son arrivée en Amérique du sud, et tout ce qui concerne sa vie en France, c'est à la faveur de bribes d'informations que les choses se construisent pour le spectateur. La réalité n'est que partielle et elle ne sera pas la même pour chacun. Au contraire de l'enfant et de ceux qui l'entourent, la grand-mère, la tante… La vie ailleurs du titre, c'est bien sûr celle de cet enfant, mais c'est aussi, en partie, celle de sa mère et de celui qui l'accompagne. Rien n'est simple dans cette histoire de vol d'enfant, de retrouvailles manquées, ou pas. Cette complexité peut dérouter, elle rend le film moins aimable que si tout s'était passé comme prévu, plus fragile, moins rond, plus sec, mais cette imprévisibilité fait aussi sa force, une force pas toujours maîtrisée, parfois l'aspect agaçant du personnage joué par Isabelle Carré déteint sur l'ensemble et l'on voudrait un peu plus de douceur. Ça n'est pas le feel good movie de base. C'est amer et ça gratouille, pas vraiment dans le sens du poil.


Une (grosse) faiblesse dans le film : le doublage calamiteux de l'actrice qui joue la tante…

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