Vermines

Sébastien Vanicek

L'histoire

Face à une invasion d'araignées, les habitants d'un immeuble de banlieue vont devoir survivre.


Avec

Théo Christine, Sofia Lesaffre, Jérôme Niel, Lisa Nyarko, Finnegan Oldfield

Sorti

le 27 décembre 2023


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Pétoche, ou grand guignol ?

 

Je n'ai rien contre les araignées. Elles dégomment quelques sales bestioles genre moustiques, ont une certaine élégance et ne piquent (ou mordent, en vérité) que lorsqu'elles se sentent vraiment en danger. Mais elles se retrouvent la plupart du temps écrasées par l'humain, qui ne supporte pas que son univers soit envahi par quelques toiles et que les grosses pattes poilues inquiètent. Ici, elles sont, paraît-il, une allégorie des refoulés, des habitants des cités pauvres. Il faut vraiment la chercher, l'allégorie. Peut-être vaguement dans les dernières images et le message final, en mode acceptation de l'autre. Elles sont surtout l'occasion de foutre la pétoche au spectateur. Sauf que… c'est raté de ce point de vue-là. Histoire de crédibilité. Aucune morsure d'araignée n'est mortelle pour l'homme, sauf si la morsure s'infecte. Le récit imagine une bébête venue d'ailleurs (d'Afrique ?) qui peut grossir de dix fois (et plus) sa taille si elle se sent menacée, et qui devient adulte deux jours après sa naissance. C'est du grand guignol.
C'est dommage, car le film commence plutôt pas mal, avec un rythme soutenu et des échanges qui certes sont assez agressifs mais qui contiennent aussi une bonne part d'humour. Puis les araignées entrent en scène, au début c'est assez amusant, cela peut rappeler nos peurs irrationnelles et montrent que nous ne sommes pas tous égaux face aux animaux qui vivent avec nous. Puis elles grossissent, les acteurs passent en mode "plus j'ai peur, plus je crie", ça devient inaudible (la musique en plus, c'est carrément douloureux pour les oreilles), les flics qui interviennent sont ridicules et les bestioles n'ont tellement plus de limites question taille que le récit bascule dans le grand n'importe quoi, y compris la scène intimiste entre le frère et la sœur censée faire pleurer, au beau milieu du chaos.

 

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