Valérian et la cité des mille planètes

Luc Besson

L'histoire

Au 28ème siècle, Valérian et Laureline forment une équipe d'agents spatio-temporels chargés de maintenir l'ordre dans les territoires humains. Mandaté par le Ministre de la Défense, le duo part en mission sur l’extraordinaire cité intergalactique Alpha...

Avec

Dane DeHaan, Cara Delevingne, Clive Owen, Rihanna, Ethan Hawke, Kris Wu, Sam Spruell, Alain Chabat

Sorti

le 26 juillet 2017


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Les mille déceptions

 

Valérian vu par Besson, c’était la promesse d’une légende de la BD revisitée par un virtuose de l’image, des personnages impertinents dans un monde imaginaire de folie mis en scène par un maître du rythme et des ruptures de style. Deux grosses heures de plaisir des yeux, un bon moment régressif rempli de créatures hallucinantes, de gags iconoclastes, d’effets spéciaux fabuleux… Hélas, mille fois hélas, le film est raté. Les images sont bien là, visuellement certaines d’entre elles forcent le respect ou l’admiration mais elles n’expriment rien. Parmi les personnages non humains, seuls les antropophages restent en mémoire, quoiqu’il y ait comme un air de déjà vu. Tous les autres êtres venus de planètes lointaines ne sont que des silhouettes décoratives ou des apparitions fugitives : Rihanna et son incarnation d’un personnage transformiste ? Un gadget qui cherche à donner une bonne conscience au récit, sans vraiment y parvenir tant les ficelles sont grosses. Chabat ultra maquillé en pilote d’un bidule sous marin ? Même pas drôle ! Le très gros machin trafiquant en tous genres ? Pas drôle non plus et surtout déjà vu (la guerre des étoiles, par exemple). Les anoréxiques qu’on croirait sortis d’Avatar, purs et en symbiose avec la nature qui les entoure ? Carrément ennuyeux et au bout du compte assez disgracieux avec leur démarche quelque peu… girafesque.
La musique pourtant signée Alexandre Desplat fait dans le pompier sirupeux, envahissante et sans personnalité.
Le scénario, certes souvent le parent pauvre des productions de Besson, est le prétexte d’un alignement de scènes disparates, avec un fil conducteur ténu. Si au moins chacune d’elles était drôle ou spectaculaire… mais d’humour, point. Ou si peu. Et l’aspect fantastique des décors sent tellement le numérique que rien ne fait véritablement s’émerveiller. Même le rythme est distendu, comme dans cette longue scène du marché que l’on ne peut voir qu’avec un appareillage spécial : drôle de fausse bonne idée, le déroulement des actions est confus, le suspense frelaté, l’ennui s’installe jusqu’à l’apparition du gros toutou (très gros, le toutou) : ouf, enfin un truc drôle.
Et les deux personnages principaux ? Valérian manque de virilité, trop jeune, trop blond, trop mignon, pas assez baroudeur. Ses scènes avec Laureline n’ont pas la spontanéité de celles entre Anglade et Parillaud dans Nikita. Laureline elle-même n’est pas mal, un peu trop jeune aussi, mais avec du caractère, boudeuse et féministe. Elle sauve quelques scènes et porte des jolies tenues. C’est déjà ça, mais c’est bien peu.

Vos commentaires pour ce film

L’histoire est intéressante, mais pas originale.
Transporté dans un autre univers coloré c'est bluffant, les décors sont magnifiques, le film alterne correctement scènes d’action et plans contemplatifs.
Les 2 acteurs principaux sont bons, les réparties vachardes, les clins d’œil sexy, l’humour fonctionne bien.
Le scénario est simpliste, le bien, le mal, des flash-back dans un univers fantastique rempli de références.
Valerian a bercé mon adolescence, j’ai passé un bon moment.


Dominique P, le 8 août 2017

 

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