Le trésor °

Corneliu Porumboiu

L'histoire

Un jour, le voisin de Costi lui confie qu’il est certain qu’un trésor est enterré dans le jardin de ses grands-parents ! Et si Costi accepte de louer un détecteur de métaux et de l’accompagner pendant une journée, il serait prêt à partager le butin avec lui. D’abord sceptique, et en dépit de tous les obstacles, Costi se laisse finalement entraîner dans l’aventure…

Avec

Toma Cuzin, Adrian Purcarescu, Corneliu Cozmei, Critina Toma, Nicodim Toma

Sorti

le 10 février 2016

Trou noir

 

Ah mais quel ennui ! Deux types mettent un temps infini à se décider à creuser dans le jardin appartenant à la mère de l'un, pensant qu'un "trésor" y a été enterré, au moment de la révolution… Quand ils y sont enfin, ils font venir un autre type qui s'amène avec un détecteur de métaux, qui se dispute avec l'un des deux chercheurs de trésor. Au bout de la nuit, ils trouvent une boîte… Bon, je ne vais pas vous conter la fin, il y a un minuscule suspense, et au cas où vous ayez envie d'une sieste dans un fauteuil de cinéma, il se peut que vous soyez tenté par ce supplice d'une heure et demi de scènes d'une banalité affligeante, sans aucun humour, avec des dialogues d'une platitude amorphe, joué par des acteurs atones. La dernière scène pourrait faire sourire si l'on n'avait pas la très désagréable impression d'avoir perdu son temps pour en arriver là et l'assurance encore plus désagréable de s'être fait avoir par une affiche qui vantait des mérites en réalité totalement inexistants. Le cinéma roumain serait-il en perte de vitesse, ou bien s'enroulerait-il sur lui-même, dans une spirale effarante vers le vide ?

Vos commentaires pour ce film

Un peu de friture sur le cinéd'Al1. Très bien, il y en a marre des consensus.
Ce « Trésor » m’a enchanté.
Lent, certes ; pas très bavard, c’est sûr ; il est cependant plein de ressources, de finesse, d’humour, de dérision.
C’est une fable. Robin des bois dans la banlieue de Bucarest.
On est emmené dans une quête un peu absurde ; on n’y croit pas, parce que ce n’est pas rationnel, pas raisonnable, parce que ces gars ne sont pas des héros ; ils sont même un peu naïfs, voire un peu cons. Et puis des choses se passent. On s’attend au pire … qui n’arrive pas. Il n’arrive pas tout le temps le pire.
J’ai aimé être emmené sur ce chemin de l’incrédulité, aimé que ma méfiance et ma rationalité soient mises à mal. J’ai aimé ce Robin des Bois de banlieue.
J’ai souvent souri.
Je suis sorti du ciné de bonne humeur

Thierry D., le 18 février 2016