Tout ce qu'il me reste de la révolution *

Judith Davis

L'histoire

Angèle avait 8 ans quand s’ouvrait le premier McDonald’s de Berlin-Est…Depuis, elle se bat contre la malédiction de sa génération : être né « trop tard », à l’heure de la déprime politique mondiale. Issue d’une famille de militants, sa sœur a choisi le monde de l’entreprise et sa mère a abandonné du jour au lendemain son combat politique, pour déménager, seule, à la campagne.

Avec

Judith Davis, Malik Zidi, Claire Dumas, Mélanie Bestel, Nadir Legrand, Mireille Perrier

Sorti

le 6 févroer 2019


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Un sourire, c'est déjà ça.

 

Alors, qu'est-ce qu'il reste ? De la Révolution, du film, de nos vies… une danse de séduction sur la musique des Indes Galantes, une vraie surprise; une échappée presque sauvage sur la petite ceinture, une probable désillusionnée qui s'est reconvertie dans la lingerie pas trop chère vendue sur un marché, avec une grande délicatesse; et aussi Mireille Perrier. Et puis plein de choses énervantes parfois parce que Judith Davis parle trop fort, émouvantes souvent parce que tout nous fait sens, tout nous fait des clins d'oeil, drôles souvent aussi parce la réalisatrice insuffle une ironie mordante dans tout ce qui se dit et se fait. Un peu de sérieux de temps en temps, mais un sérieux dérisoire, tel ce pétage de plombs grande largeur à la fin d'un repas de famille, qu'on sent un tout petit peu venir mais dans ces proportions-là, peut-être pas, non. C'est terriblement triste et troublant et gênant, et puis c'est en même temps drôle, il n'y a plus de distance, ça n'est pas réel et ça l'est quand même, c'est du vrai cinéma. Bien sûr c'est un premier film, très parisien bobo fauché, la réalisatrice a voulu tout mettre (enfin, presque tout) et c'est parfois trop, mais c'est tellement vivant, personnel, créatif, d'une énergie folle, spontané, ne craignant aucune outrance et du coup parfois ça ne fonctionne pas mais on s'en fout puisque parfois aussi ça fonctionne et ça n'a rien à voir avec du cinéma tout prémâché. Vive la Révolution, ou pas, de toutes façons il ne nous en reste pas grand-chose (de la Révolution, pas du film). Un sourire retrouvé. Allez, c'est déjà ça.

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