Sous des allures
de petite comédie sans prétention, donnant la part belle
aux acteurs, ce Torpédo montre tout de même quelques
vérité sociales et parle de la solitude et de la famille,
d'une façon certes pas très originale, mais touchante.
Ce sont donc trois personnages, lâchés par tout ce qui
les entoure, en rupture, l'une dans son couple, l'un avec ses parents,
l'autre avec la réalité économique. Ils tentent
de camoufler leur solitude désespérante sous des mensonges,
sous la fragile apparence de celui ou celle qui assure, qui gère
sa vie et s'en sort très bien. Alors qu'en réalité,
pas du tout, ce sont trois catastrophes sociales qui se sont pris
tellement de coups dans la vie qu'ils en sont comme habitués,
ils ne les rendent même plus, ils croient se faufiler entre
les gouttes et en ressortent trempés…
L'histoire qui les réunit est un peu artificielle, patauge
en cours de route, frôle la redite et parvient néanmoins
à nous les rendre attachants, sensibles, tristes et drôles
en même temps. Les instants passés en leur compagnie
sont plutôt agréables, mélancoliquement gais.
Ils nous prouvent bien évidemment que la famille, la vraie,
celle qui nous réconcilie avec nous-mêmes, celle qui
nous fait du bien et nous aide à avancer, n'est pas la famille
qu'on nous impose mais bien celle qu'on se choisit…