Le début cueille le spectateur de plein fouet, avec une série
de fausses bandes-annonces et de publicités, chacune étant
un concentré réjouissant de férocité et
d’humour parfois lourd (mais dans ce cas, qu’est-ce que
c’est bon, la lourdeur !) sur le cinéma américain.
La suite, lorsque l’on rentre définitivement dans le
récit, est évidemment moins percutante. Dès lors
que l’on rallonge la sauce, on frôle l’indigestion.
Il n’empêche, les occasions d’éclater de
rire sont nombreuses, tant par l’énormité des
situations que par le piquant des dialogues. L’interprétation
est inégale, on a parfois l’impression que les trois
"stars" , Stiller, Jack Black et Downey Jr, ne jouent pas
ensemble, mais chacun de leur côté (à se demander
parfois si ce n’est pas voulu… qu’est-ce qu’ils
sont forts, ces américains !).
Contrairement aux comédies du type "Scary movie",
le film a sa propre autonomie, on penche plus du côté
de la satire que de la parodie, et tout le monde en prend pour son
grade, acteurs, pseudo-acteurs, réalisateurs, scénaristes,
conseillers spéciaux, producteurs, spectateurs…
Ceux qui resteront pendant le générique découvriront
avec stupeur qui joue le rôle du producteur fou, acteur très
connu mais ici méconnaissable.