Les toilettes du pape *

Enrique Fernandes, Cesar Charlone

L'histoire

Uruguay, Melo. 1988. A l'annonce de la visite du Pape, les habitants s'agitent tout particulièrement. Jean-Paul II commencera sa tournée en Uruguay par leur petite ville. Plus de 50 000 personnes sont attendues...

 

Avec

César Troncoso, Virginia Ruiz, Virginia Méndez, Mario Silva

Sorti

le 19 mars 2008

La fiche allociné

 

 

 

La critique d'al 1
Sourire inquiet

 

 

Le préambule indique que l’histoire s’inspire d’événements réels, et que ce n’est que par hasard que les choses ne se soient pas passées ainsi…
Le ton est donné, on est dans le registre de la comédie amère, celle des gens qui n’ont rien ou presque pour vivre, mais qui s’aiment, s’entraident et rêvent qu’un jour la vie pourrait être meilleure. Ce pourrait être franchement cafardeux, épouvantablement sombre, une description misérabiliste. Ce pourrait être au contraire une comédie débridée, énorme et carrément iconoclaste. Le film est bien sûr entre les deux tendances, ni triste à mourir, ni joyeux à s’esclaffer. Selon son humeur, on regrettera le manque de dénonciation de ce système économique absurde qui oblige les habitants de cette petite ville uruguayenne à chercher des denrées moins chères au Brésil tout près, ou bien l’absence de gags et de situations religieusement incorrectes. Le film ne cherche pas à expliquer, ni à démontrer quoi que ce soit. Il raconte simplement, avec quelques lenteurs au début, comment l’unité d’une famille est fragile face à l’adversité. Avec ce matériau, ce scénario très simple, les deux réalisateurs ont fabriqué un bijou discret, sans brillance, sans emportement mais avec beaucoup de tendresse pour leurs personnages, le tout baigné dans une lumière particulière, un soleil voilé dans un pays que l’on devine parfois accablé de chaleur mais où ici, à cet instant de leur vie, les personnages ont froid. On se balade d’un bout à l’autre du récit avec un sourire inquiet, avec l’envie que tout fonctionne comme prévu et pourtant avec la quasi-certitude que les rêves n’aboutiront pas.

 

 

 

 

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