Time out

Andrew Niccol

L'histoire

Dans un futur proche, le gène de la vieillesse a été supprimé et le temps est devenu une valeur marchande : les riches vivent donc éternellement, pendant que les autres doivent négocier leur immortalité.

Avec

Amanda Seyfried, Justin Timberlake, Cillian Murphy, Vincent Kartheiser

Sorti

le 23 novembre 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Série T (comme le Temps…)

 

Andrew Niccol a tout de même réalisé deux films d'anticipation plus conceptuels que spectaculaires, "Bienvenue à Gattaca" et "Simone", tous les deux passionnants, ainsi que le très impressionnant "Lord of war", récit acide et d'un humour noir dévastateur sur le commerce des armes. On peut se demander ce qui lui est arrivé entre-temps, pour être l'auteur de cette série B (au mieux) qui flirte plusieurs fois avec le ridicule. L'idée selon laquelle,dans un futur indéterminé, l'argent a été remplacé par le temps, n'est pas si mauvaise que ça, mais elle est étirée jusqu'à plus soif, rien ne venant étoffer ce postulat, si ce n'est un catalogue de clichés de SF éculés (une société compartimentée entre les différentes classes sociales, un suivi des faits et gestes de chacun façon Big Brother, une classe dirigeante cachant un secret affreux mais qui lui permet de rester au sommet, un culte du corps aux dépends de l'esprit…).
Justin Timberlake et Amanda Seyfried sont très décoratifs mais n'ont ici aucun charme, aucun humour, juste quelques pectoraux pour l'un, des yeux de biche pour l'autre (et d'ailleurs, Bambi n'est pas loin, la mère du héros meurt au début (oups, mince, spoiler !)). Ça ne suffit pas pour incarner des vrais personnages, ni les décors au rabais pour installer une atmosphère.

 

 

 

 

Vos commentaires pour ce film

2161. Un univers futuriste impitoyable où le temps a remplacé l’argent, univers régi par la grande aristocratie américaine, au mépris d’une classe prolétaire, contrainte à voler, tuer et lutter pour sa propre survie. C’est dans ce contexte chevauchant entre l’illustre Matrix et l’ingénieux Equilibrium qu’Andrew Niccol, entre autre instigateur du marketing militaire (Lord of War), établit ses règles de conduite et met au point un métrage se basant sur une idée de départ fortement novatrice. De par la retranscription à l’écran de codes tabous révélateurs d’une inégalité perceptible de tous entre riches et pauvres ou l’utilisation d’un casting jeune et promu à une grande carrière (via un duo Timberlake / Seyfried qui fonctionne relativement bien, un Cillian Murphy qui prend petit à petit ses marques ou la reconversion au grand écran de Johnny Galecki), le réalisateur de Bienvenue à Gattaca parvient, au sacrifice d’une VF écorchée, à relativement bien traduire les aventures quasi-ethan-huntiennes de Will Salas, pour rétablir une justice jusque-là inexistante. Au-delà d’un script admirable sur le papier, le réalisateur a tout de même la fâcheuse tendance à multiplier les bourdes, entre la facilité déconcertante avec laquelle « L’Elu » franchit ses obstacles et la capacité flagrante mais irréelle de la belle rousse à l’aider dans sa tâche. Bien que les vingt dernières minutes soient exemptes d’intérêt, sans doute en raison d’une morale que voulait faire passer Niccol mais qui tombe plutôt à plat, peu de temps morts sont au programme, comme si Jason Statham était passé par là auparavant, détruisant tout sur son passage. Malgré les clichés du genre, il faut ici saluer l’originalité du scénario, si rare de nos jours. Les décors, montés par un certain Alex McDowell (déjà à l’œuvre sur Watchmen) ou la musique parfaitement bien dosée par Craig Armstrong (Roméo + Juliette) sont autant d’autres points forts de ce film. Au final, Time Out, bien que faisant pâle figure à côté d’Inception, reste un bon film bien calibré, entre autre, par la beauté spectaculaire d’Amanda Seyfried, alias Sylvia Weis…

Matthieu H, le 6 janvier 2012

 

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