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2161. Un univers futuriste impitoyable
où le temps a remplacé l’argent, univers régi
par la grande aristocratie américaine, au mépris d’une
classe prolétaire, contrainte à voler, tuer et lutter pour
sa propre survie. C’est dans ce contexte chevauchant entre l’illustre
Matrix et l’ingénieux Equilibrium qu’Andrew Niccol,
entre autre instigateur du marketing militaire (Lord of War), établit
ses règles de conduite et met au point un métrage se basant
sur une idée de départ fortement novatrice. De par la retranscription
à l’écran de codes tabous révélateurs
d’une inégalité perceptible de tous entre riches et
pauvres ou l’utilisation d’un casting jeune et promu à
une grande carrière (via un duo Timberlake / Seyfried qui fonctionne
relativement bien, un Cillian Murphy qui prend petit à petit ses
marques ou la reconversion au grand écran de Johnny Galecki), le
réalisateur de Bienvenue à Gattaca parvient, au sacrifice
d’une VF écorchée, à relativement bien traduire
les aventures quasi-ethan-huntiennes de Will Salas, pour rétablir
une justice jusque-là inexistante. Au-delà d’un script
admirable sur le papier, le réalisateur a tout de même la
fâcheuse tendance à multiplier les bourdes, entre la facilité
déconcertante avec laquelle « L’Elu » franchit
ses obstacles et la capacité flagrante mais irréelle de
la belle rousse à l’aider dans sa tâche. Bien que les
vingt dernières minutes soient exemptes d’intérêt,
sans doute en raison d’une morale que voulait faire passer Niccol
mais qui tombe plutôt à plat, peu de temps morts sont au
programme, comme si Jason Statham était passé par là
auparavant, détruisant tout sur son passage. Malgré les
clichés du genre, il faut ici saluer l’originalité
du scénario, si rare de nos jours. Les décors, montés
par un certain Alex McDowell (déjà à l’œuvre
sur Watchmen) ou la musique parfaitement bien dosée par Craig Armstrong
(Roméo + Juliette) sont autant d’autres points forts de ce
film. Au final, Time Out, bien que faisant pâle figure à
côté d’Inception, reste un bon film bien calibré,
entre autre, par la beauté spectaculaire d’Amanda Seyfried,
alias Sylvia Weis…
Matthieu H, le 6 janvier 2012
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