Tête de turc

Pascal Elbé

L'histoire

Un geste, et tout bascule. Un adolescent de 14 ans, un médecin urgentiste, un flic en quête de vengeance, une mère qui se bat pour les siens, un homme anéanti par la mort de sa femme voient leurs destins désormais liés...

Avec

Roschdy Zem, Samir Makhlouf, Pascal Elbé, Ronit Elkabetz

Sorti

le 31 mars 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Finish fatal

 

 

La structure du récit, quoique assez classique, est plutôt intéressante et permet de découvrir les personnages sous leurs multiples facettes. C’est un polar à double détente : première déflagration, au cœur d’une cité de banlieue, avec un enchaînement de faits, dramatique et fatal, suivi d’une longue période où chacun reprend ses esprits, ou perd son équilibre, montrant ses valeurs, ses convictions, ses espérances, ses doutes, ses renoncements, ses deuils… C’est aussi l’occasion de poser les bases du deuxième déchaînement de violence, inévitable, tragique. Et c’est lorsque celui-ci arrive que quelque chose coince, se fissure et finit par faire s’écrouler toute la construction patiemment élaborée. Des ellipses malvenues, des flous rédhibitoires qui empêchent la compréhension (qui est mort, qui ne l’est pas…) sont probablement à l’origine de ce dérèglement. Jusque là plutôt classique, clair et linéaire, le récit perd une grande partie de sa lisibilité. Est-ce volontaire (on ne comprendrait pas vraiment pourquoi), ou bien juste une accumulation d’erreurs de mise en scène et de montage ? En tout état de cause, cela plombe la fin et par là-même, le film entier qui avait tout de même pas mal de qualités : interprétation juste et inspirée, beau contraste entre la nervosité des scènes d’action et l’intimité des instants plus doux, bonne utilisation des décors de la banlieue, ni angélique, ni misérabiliste.
Pascal Elbé, acteur devenu réalisateur pour cette œuvre, n’apporte pas grand-chose de nouveau dans la paysage du cinéma hexagonal mais il montre qu’il est capable de s’inscrire dans la tradition classique de la "qualité française".

 

 

 

Vos commentaires pour ce film

Beaucoup de personnages et des histoires simples qui s'entrechoquent et une réalisation bien filmée avec caméra nerveuse. Tourné à la manière d'un reportage on y trouve des notions de solidarité, responsabilité et courage, on aimerait en apprendre plus, mais on reste toujours en dehors du film, il manque quelque chose… C’est bien joué par Roschdy Zem qui fait le flic, confronté à un cas de conscience trop lourd pour lui Samir Makhlouf, et en mère courage Ronit Elkabetz.

Dominique P. le 12 avril 2010

 

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