En toute fin de film, quelque
chose d'irrémédiable s'est passé, quelque chose
de grave. Du père et du fils, qui en est le plus conscient
? Le regard du réalisateur n'est pas neutre, il donne sa
réponse et c'est profondément juste. Les humains ne
sont pas tous égaux face à la culpabilité,
le scénario traite de cela, et de bien d'autres aspects des
relations humaines et de ce qu'on est prêt à faire,
ou ne pas faire, pour arriver à ses fins. En partant de trois
situations très concrètes, un homme qui veut créer
sa propre entreprise, un jeune adolescent qui veut intégrer
une prestigieuse école de tennis et un couple en souffrance,
le film parvient à ne jamais s'emmêler les pinceaux
et à montrer trois exemples de ce que la soif de réussite
peut amener à exécuter. Même si parfois, il
y a un côté démonstratif dans le récit,
tout semble réel, autant dans le déroulé global
des trois histoires que dans les détails. Celui qui incarne
le jeune joueur de tennis est effectivement un possible futur champion,
Valeria Bruni Tedeschi est impeccable en femme qui ne peut rien
faire dans la dérive de son mari et de son couple, et Gourmet,
encore une fois en homme volontaire et prêt à tout,
donne toute sa force au personnage et le rend complètement
crédible.
Un petit bémol qui handicape tout de même l'ensemble
du film, les parties de tennis sont fort mal filmées, à
force de vouloir faire différent des retransmissions télé,
les scènes n'apportent pas de suspense.
Malgré cela, voici un petit film qui n'invente sans doute
pas grand-chose mais qui séduit par sa justesse.