Le temps qu'il reste

Elia Suleiman

L'histoire

De la création de l'Etat d'Israël en 1948 à nos jours, au travers de l'histoire de Fuad, un homme membre de la résistance palestinienne, se dessine la quête d'identité de son fils...

Avec

Saleh Bakri, Yasmine Haj, Leila Muammar, Elia Suleiman, Ziyad Bakri, Ali Suliman

Sorti

le 12 août 2009

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Histoire de sensibilité ?

 

J’ai un souci avec Elia Suleiman. Son côté clown blanc, pince sans rire, un peu Buster Keaton, un peu Tati, m’exaspère. Ici, il n’apparaît que dans la dernière des quatre parties retraçant une histoire d’Israël et de la Palestine, et il est comme à son habitude, monolithique, posture immuable du Gilles de Watteau. Il semble que cela fasse rire certains.
Les trois autres chapitres, sans lui, portent tout de même son empreinte, c’est normal, il est le réalisateur. Et là aussi, j’ai du mal. Tout fonctionne par sketches, parfois muets, porteurs lourds de sens. Leur signification est parfois limpide et du coup les scènes n’ont que peu d’intérêt, un peu comme des portes ouvertes que l’on enfoncerait à coups de tanks (ah, si, tout de même, justement, la scène du tank qui suit le jeune homme parlant dans son téléphone : celle-ci, sans être légère, est franchement drôle). D’autres séquences restent très énigmatiques, soit délirantes et apparaissant comme gratuites pour ceux qui n’ont pas une connaissance aigue de l’histoire du pays, soit souffrant carrément d’un manque de clarté, particulièrement dans la reconnaissance des personnages de la dernière partie.
Mais le cinéma d’Elia Suleiman est incontestablement inventif, percutant, poétique, d’une originalité unique. Il parvient à évoquer une Histoire contemporaine dramatique avec un recul étonnant. Il suffit d’être sensible au personnage et à sa façon singulière de filmer pour être sous le charme.

 

 

 

 

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