Tamara Drewe *

Stephen Frears

L'histoire

Tamara, le nez refait, revient dans le village où vécut sa mère.
Hommes et femmes, bobos et ruraux, auteur de best-sellers, universitaire frustré, rock star au rancart ou fils du pays, tous sont attirés par Tamara dont la beauté et les divagations amoureuses éveillent d'obscures passions et vont provoquer un enchaînement de circonstances aussi absurdes que poignantes.


Avec

Gemma Arterton, Roger Allam, Bill Camp, Luke Evans, Dominic Cooper, Tamsin Greig, Jessica Barden

Sorti

le 14 juillet 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Tamara and Co

 

Voici un des meilleurs films de Frears depuis longtemps, en tout cas bien plus drôle et stimulant (à tous points de vue) que le délicatement ennuyeux "Chéri"…
Malgré son titre centré sur la seule Tamara, c’est un véritable film choral, donnant de la place à tous les personnages. Leurs relations complexes, l’évolution des sentiments et du désir, ce qui est dit sur le pouvoir que peuvent avoir certains sur d’autres, tout cela est délectable. On se croirait parfois dans un Woody Allen britannique, ou bien un Marivaux moderne. Le récit, déroulé classiquement et chronologiquement, se suffit à lui-même (adapté d’une bande dessinée de Posy Simmonds), il semble que les adaptateurs et Stephen Frears n’aient pas changé grand chose dans la façon de raconter cette comédie, qui parvient à faire réfléchir et à divertir en même temps. On pourra regretter une mise en scène un peu figée, manquant d’un peu d’imagination, mais il est vrai qu’il n’y a pas de nécessité d’emballer cette histoire dans du papier doré pour la rendre plus attrayante. L’enchaînement des faits est à la fois délicieux et tragique, pas très plausible socialement mais qu’importe, on en ressort le cœur léger.

 

 

 

 

 

 

Vos commentaires pour ce film

Ce film est pour ceux qui ont l'habitude de digérer le gigot du dimanche midi en glandant tranquillement devant l'écran télé branché sur France 3 à l'heure de "L'inspecteur Barnaby".
C'est tout pareil: y a du vert, du vert partout, du vert à l'infini, des pelouses nickels tracées au cordeau, des maisons so charming pleines de déco kitsch et aux murs tellement pastels que ça fait mal aux yeux, des embrouilles à deux balles qui poussent des gens "tellement biens" à commettre l'irréparable avec une méchanceté jouissive et malsaine. Des tempêtes dans des verres d'eau qui font sourire sans se prendre le chou.
On trouve aussi des ados qui s'ennuient à cent sous de l'heure et portent des uniformes à jupette courte et chaussettes hautes, des anglaises au visage chevalin et des anglais pas très beaux, sauf évidemment le beau gosse de l'épisode, un peu bouché à l'émeri et brut de décoffrage mais qui sent bon la sueur et un peu le crottin aussi, qui attise la convoitise de la bourgeoise mais qu'est un brave gars et qui pourrait faire du cinéma tellement il est sexy. Eh oui quand on est un beau mâle en Angleterre on fait du cinéma, les autres hommes font ... ce qu'ils peuvent - mais je m'égare.
L'intrigue est tout aussi passionnante que chez Barbany et les rebondissements ont le rythme de la campagne anglaise: doucement le matin, pas trop vite l'après midi.
Bon y a quand même moins de morts que chez nos collègues de la télé - il n'est pas doué l'inspecteur Barnaby, il ne résoud jamais rien avant le troisième cadavre - mais y en a quand même. Franchement, la cambrousse anglaise doit être dépeuplée au rythme où meurent ses habitants...
Ah j'oubliais... si quand même, il y a une petite différence : la jeune Tamara Drewe ! Faut pas rêver sur la 3, ils n'ont pas les sous pour se payer une actrice aussi gironde, surtout en short (suffit de jeter un oeil à l'affiche). Elle n'attire pas particulièrement la sympathie mais la regarder est un plur plaisir pour les yeux.
Alors si vous aimez l'inspecteur Barnaby (perso j'adore), les romans de David Lodge qui a coutume d'assassiner au vitriol les us et coutumes d'universitaires totalement largués et à des galaxies du monde réel (lecture conseillée), les belles filles en short et la British touch, this film is for you. Sinon passez votre chemin.
A mon avis quand même, les critiques dithyrambiques étaient sans doute plus dues aux jambes de Gemma Arterton qu'à la qualité du scénario.


Marie A le 23 août 2010

 

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