Swallow

Intéressante, la photographie, qui installe une ambiance étrange, entre réel et onirisme. Plutôt prenante, la musique de Nathan Halpern, qui en rajoute dans le bouillonnement sous le calme apparent. Déroutant et stimulant, le début du récit qui distille les informations au compte-goutte. Etonnante, Haley Bennett, actrice à la présence presque dérangeante, visage de poupée qui cache des sentiments contradictoires. Toutes ces qualités réunies créent un univers brillant, parfois extravagant, un peu inquiétant, dans lequel une histoire bien tordue pourrait éclore. Mais il y a un secret, que l'on sent poindre assez tôt. En plus du malaise de l'épouse presque enfermée par sa belle famille (presque une caricature : le mari et le beau-père sont ignobles, sans beaucoup d'ambiguïté, la belle-mère est un poil plus mystérieuse mais n'incite pas au doute), il y a donc un secret, et si secret il y a, il y a psychologue (ou psychanalyste, la chose n'est pas tout à fait tranchée) et forcément, tout est révélé à la fin. Le soufflé se dégonfle, et la splendide apparence tombe d'elle-même. Ah, c'était donc cela, se dit-on. Certains films souffrent d'un manque de clarté, celui-ci en a presque trop, c'est comme une évidence très marquée.