Sur la route

Walter Salles

L'histoire

Au lendemain de la mort de son père, Sal Paradise, apprenti écrivain new-yorkais, rencontre Dean Moriarty, au charme ravageur, marié à la très libre et très séduisante Marylou. Entre Sal et Dean, l’entente est immédiate. Les deux amis rompent leurs attaches et prennent la route avec Marylou.

Avec

Garret Hedlund, Sam Riley, Kristen Stewart, Amy Adams, Tom Sturridge, Danny Morgan, Alice Braga, Kirsten Dunst, Viggo Mortensen

Sorti

le 23 mai 2012

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Et elle est où, la légende ?

 

"On the road" de Jack Kerouac, c'est une légende, quelque chose que personne n'ignore, mais qu'au fond, personne n'a lu (enfin, presque). On s'en fait une idée, un voyage au bout de soi-même à travers l'Amérique, une quête initiatique…
Walter Salles a pris le risque de l'adaptation, et a posé des images sur des personnages de fiction, qui eux-mêmes sont largement et presque intégralement inspirés de personnages réels. Il faudrait avoir l'avis éclairé d'un lecteur du roman pour dire s'il y a trahison ou pas, mais pour un novice face à l'œuvre, c'est l'ennui qui s'impose. Les jeunes adultes qui brûlent leurs vies par les deux bouts, tout à fait inconséquents, n'ont pas beaucoup de charme. Ils se comportent en êtres immatures et surtout très égocentriques. Ce n'est pas un voyage dont il s'agit, mais de plusieurs, dont on ne saisit pas vraiment les tenants et les aboutissants. Le réalisateur, peut-être écrasé par son projet et par son envie d'être au plus près de l'esprit du livre, ne donne aucune ambiance à l'ensemble, à part une impression plutôt désagréable de fouillis sans contraste. Rien ne ressort particulièrement. Ils clopent, ils boivent, ils baisent, ils se droguent, ils font des kilomètres en voiture, ils volent dans les magasins, ils sourient tout le temps et tout ceci, au bout du compte, laisse le spectateur totalement froid. L'un d'eux abandonne femme et enfants, on s'en moque complètement. La femme en question pleure beaucoup, on s'en moque également. On se dit qu'un jour, à force de conduire ivres ou défoncés, ils vont se retrouver dans un fossé, mais non.
A la fin, le héros (enfin, pas tout à fait sûr que ce soit lui, le vrai héros) se met à écrire tout ce qu'il vient de vivre en deux années de perpétuelle bougeotte, ça donne un grand rouleau de papier et tout ça sera un jour publié, et ce sera "un des cent meilleurs livres du Monde", "une légende du vingtième siècle", "un témoignage de la beat generation".
Dans la salle, on ne pense à ce moment-là qu'à une chose, au bout de deux heures vingt de projection (qui ont paru durer deux heures de plus), "chouette, c'est fini…"

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