Sur la piste du Marsupilami

Alain Chabat

L'histoire

Dan Geraldo, reporter en quête de scoop, arrive en Palombie. Avec Pablito, guide local plein de ressources, ils vont aller de surprise en surprise et surtout révéler une nouvelle extraordinaire : Le Marsupilami, animal mythique et facétieux, existe vraiment.

Avec

Alain Chabat, Jamel Debbouze, Fred Testot, Lambert Wilson, Patrick Timsit, Géraldine Nakache

Sorti

le 4 avril 2012

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Sans esprit

 

Avec Astérix, mission Cléopâtre, Chabat avait parfaitement réussi son coup, restituant l'esprit de René Goscinny. Ici, il s'agissait de relever un autre défi, l'adaptation d'une autre bande dessinée d'un auteur à l'univers lui aussi bien particulier, Franquin et son célèbre Marsupilami…
L'échec du film vient sans doute de là, de cet univers à transposer. Autant Astérix acceptait tous les anachronismes, s'en nourrissait, parce qu'il partait de personnages humains, terriblement humains, autant cet animal imaginaire à l'esprit farouchement indépendant et complètement centré sur sa famille et sa propre survie n'offrait aucune ouverture sur le monde extérieur. Il y avait donc nécessité de créer de toutes pièces (ou presque) des personnages autour du mythe, et de les faire évoluer dans un scénario propice à quelques situations désopilantes (hum…).
Hélas, tout s'en va dans tous les sens, c'est un foutoir même pas joyeux. Deux ou trois scènes font sourire (ou pas), et quelques critiques indélicats vous les ont racontées dans les journaux. Pour le reste, Chabat fait du Chabat, en décalé pitoyable; Jamel n'articule pas et ses gesticulations répétitives finissent par lasser. Lambert Wilson, dont on dit dans les journaux bien pensants qu'il éclipse ses deux partenaires, n'a en vérité, qu'une seule scène, et il faut bien avouer que ce type de prestation délirante est un peu facile, plus on en fait et plus ça passe. S'est-il amusé à le faire (imiter Céline Dion dans une robe dorée) ? Même pas sûr. Ce n'est pas choquant ou troublant, et il n'y a pas matière à s'esclaffer.
L'histoire avance péniblement, avec des béances dans la continuité, oublie d'accrocher le spectateur (franchement, on s'en tape le coquillard, de la plante aux vertus magiques), passe par quelques mièvreries et bons sentiments un peu dégoulinants, n'offre que des miettes aux personnages féminins (pauvre Géraldine Nakache, qui s'ennuie comme c'est pas permis…) et ne surprend personne au final.
Et le Marsupilami, dans tout ça ? Il ressemble trop à une peluche, trop mignon, trop juvénile, pas assez méchant.
On se demande pour qui le film est destiné… les enfants de moins de douze ans ne comprendront pas les trois quarts des blagues très quarante-douzième degré, les adultes de plus de trente ans repenseront avec nostalgie aux bandes dessinées qui les avaient fait rire, elles. Et les autres ? Ils seront sans doute les plus malins, en téléchargeant sur Internet les trois scènes poilantes et en n'allant pas perdre leur temps au cinéma…

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