Super 8

J. J. Abrams

L'histoire

Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité…

Avec

Joel Courtney, Elle Fanning, Kyle Chandler, Riley Griffiths, Ryan Lee, Ron Eldard

Sorti

le 3 août 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Pur divertissement

 

 

 

 

 

 

Gonflé par les références, ce film est d’abord un divertissement, à voir en familles, pour que les parents puissent rassurer les plus petits… "mais non, ne t'inquiète pas, ça finit bien…"
Il y a bien sûr du E. T. dans l'air, en nettement plus agressif, mais pas très différent pour ce qui est du message. Bon nombre de clichés très américains sont joyeusement déclinés, sans aucun complexe, comme une sorte d'énorme clin d'oeil aux bons vieux films d'aventure et de science-fiction. On retrouve la bande d'enfants, ici des copains tous un peu fêlés dans leur genre, qui font penser à ceux de "Stand by me". Il y a aussi les deux pères, meurtris dans leur vie, des ratés ou sur le point de l'être, qui se trouvent des ressources insoupçonnées de courage et d'émotion. Les autorités (ici l'armée) sont ridiculisées parce que totalement inefficaces, mais le héros adulte qui comprend tout avant tout le monde se retrouve tout de même vêtu d'un uniforme américain, avec un petit drapeau étoilé bien en vue, lorsqu'il s'agit de prendre les bonnes décisions et d'éventuellement sauver le Monde (bon, là, pas besoin, mais si ça s'était présenté, sûr qu'il y serait allé). Son rejeton, à l'apparence frêle, est bien entendu le plus courageux de la bande, et ferait craquer n'importe quelle midinette de passage. Et d'ailleurs…
Mais il ne faut pas bouder son plaisir, ça fait du bruit mais ça n'explose pas plus que nécessaire, ça vient titiller le palpitant sans pour autant présenter le paquet de mouchoirs sur un plateau, c'est gentiment moralisateur en laissant quelques noirceurs.
Et puis, bien sûr, il y a l'hommage au super 8, omniprésent, une sorte de pied de nez à toutes les possibilités numériques actuelles, du téléphone portable à la caméra HD. En rajoutant la bonne idée de ne pas avoir fait de version en 3D, on obtient une petite chose agréable, à déguster dans un fauteuil confortable, l'esprit léger…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vos commentaires pour ce film

En ce début d'août, il nous a enfin été possible d'aller voir en salles obscures la dernière production signée Spielberg. Suite à de nombreuses vidéos faisant monter le buzz, on était sérieusement en droit de se poser de multiples questions, notamment quant à la provenance et à l'allure de ce fameux monstre. Alors, comment s'est ressenti Super 8, annoncée comme production de l'été ?
La première chose qui en ressort est cette ambiance bon enfant. Centré sur des héros d'une dizaine d'années, Super 8 parvient non sans mal à instaurer une ambiance et un contexte de découverte, de joie et de complicité. Se rapprochant clairement d'E.T., gros succès hollywoodien, Super 8 tend à rapprocher les fans des années 80, en balançant à l'écran de nombreux clins d'œil (Halloween, la nuit des masques, Star Wars, Evil Dead). En passant, Abrams impose sa petite marque de production, à travers la musique de Michael Giacchino (déjà à l'œuvre sur Lost), la présence minime de Greg Grunberg (le pilote du vol 815) ou les apparitions des mots LOST sur le tableau des disparitions. Une habitude, presque un Toc, pour Abrams.
En plus de l'ambiance très caractéristique des films du genre (Les Goonies), un humour de masse parsème le métrage. Humour appréciable, toutefois, puisque dans la veine de nos jeunes héros, tantôt grossier tantôt moqueur, qui permet une ancrée plus lourde dans la peau des personnages. Le jeu d'acteur n'est pas trop mauvais, même si l'on peut regretter quelques clichés (le garçon et la fille finissant ensemble, le père qui décide de se racheter envers son fils, le groupe d'enfants composé du binoclard et du geek).
Le principal point noir reste encore la durée du film. En effet, à force de péripéties toujours plus racoleuses, cela tire en longueur et un ennui se fait ressentir à 30 minutes de la fin. Fin, d'ailleurs, un peu bâclée, avec une volonté de clore le film plus rapidement, pour en finir une fois pour toute. De même, le dénouement final, bien que beau esthétiquement, reste fortement prévisible et aurait pu prendre place bien avant dans le film. De plus, il est permis de se questionner à propos de la bande-annonce diffusée pour allécher le spectateur, qui n'a, somme toute, servi à rien puisque les angles de caméra changent et que l'image finale n'est même pas reprise dans le film.
Alors même si l'on vient de passer un assez bon moment en compagnie de Joe Lamb et de ses amis réalisateurs en herbe, un soulagement est éprouvé lors du générique, durant lequel la surprise de découvrir le film des jeunes enfants est agréable.
Super 8 est en deçà de ce que l'on pouvait en attendre mais reste fidèle aux valeurs qu'il tente de diffuser (les joies de la jeunesse avec, entre autres, le premier amour, l'aventure, la famille). Un pop-corn movie qui se laisse regarder, le calme avant la tempête de grosses productions qui arrivent...
12/20

Matthieu JJ H

 

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