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Spring Breakers Harmony Korine |
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L'histoire Pour
financer leur Spring Break, quatre filles aussi fauchées que sexy
décident de braquer un fast-food. Lors d’une fête dans
une chambre de motel, la soirée dérape et les filles sont
embarquées par la police. En bikini et avec une gueule de bois
d’enfer, elles se retrouvent devant le juge, mais contre toute attente
leur caution est payée par Alien, un malfrat local qui les prend
sous son aile… |
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Avec Vanessa
Hudgens, Ashley Benson, Selena Gomez, Rachel Korine, James Franco |
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Sorti le 6 mars 2013 |
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La
critique d'al 1 |
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Vos commentaires pour ce film L’idée
de voir quatre très jolies minettes en bikini devenir incontrôlables
et tirer sur tout ce qui bouge vous attire ? Dans ce cas, Spring Breakers
représente la bombe du moment. Ainsi, partant d’une idée
novatrice et instaurant un climat de changement dans un Hollywood en perte
d’identité, le film de Harmony Korine propose un spectacle
tantôt divertissant, tantôt sérieux, et s’auto-exclue
des films du genre en usant d’une réalisation moins stéréotypée
et davantage axée sur le traitement de ses personnages. Pour l’heure,
la première partie n’est pas exempte de défaut, puisqu’elle
lance l’histoire très timidement, part d’une conjoncture
des plus banales (quatre filles mal dans leur peau veulent s’éclater
et changer de vie) et laisse déjà apparaître un air
de déception. Un air qui changera fort heureusement avec la seconde
partie, plus courageuse et haute en rebondissement. En effet, passé
les politesses introductives et son étude comportementale, c’est
le personnage de James Franco, se voyant pour l’occasion confier
un très beau rôle, qui amène le changement, synonyme
de violence, de crudité et d’exagération. Des thèmes
forts diamétralement opposés aux précédents.
Rythmé par une bande-son très efficace, le métrage
sombre dans le drame non conventionnel, où les règles établies
sont brisées et où les jeunes princesses se métamorphosent
en diablesses survoltées. Bien que peu expérimentée,
Rachel Korine n’en est pas moins bonne que ses complices, jouées
par les sulfureuses Vanessa Hudgens, Selena Gomez et Ashley Benson. Des
actrices réputées pour leur beauté qui cassent leur
image, s’affichent près d’une heure trente uniquement
vêtues d’un maillot deux pièces et jouant avec armes
automatiques et autres lames. Véritable point fort du film, leur
personnalité navigue de la perversion à la vengeance, explorant
les bas-fonds de l’âme humaine. Toutefois, trop naïves
dans leur état d’esprit, embrigadées dans un cercle
vicieux et infernal, cela manque un peu de réalisme. La redondance
des plans, révélant alors un montage qui tire trop sur ses
ficelles, ainsi qu’une fin dont l’héroïsme est
emprunté à James Bond, font un peu tâche et tirent
le récit vers le bas. Mais c’est grâce à ses
bonnes idées que le film parvient à garder la tête
hors de l’eau. La présentation du braquage s’avère
très intéressante et la prestation de James Franco, pas
facile pour le coup, est louable. Ainsi, tout comme Drive l’avait
fait il y a deux ans, Spring Breakers surprend par son côté
sombre, inattendu et sérieux. L’une des scènes du
film, d’ailleurs, gagne sa place parmi les meilleures. Quoi qu’il
en soit, après nous avoir malmenés mentalement, jeunes demoiselles,
faites-le physiquement… |