Sparrow

L’exercice de style, si brillant soit-il, noie le propos. Le récit est souvent confus, avalé par la volonté de faire de l’effet. Film noir, comédie burlesque, chorégraphie des affrontements, tout est travaillé, stylisé jusqu’à la désincarnation.
Malgré la créativité, l’ennui l’emporte.
La musique, omniprésente, devient vite agaçante, appuyant à gros traits l’aspect farce de l’ensemble. Il n’y a aucun suspense, aucune peur, pas d’attachement aux personnages qui restent des pantins d’un bout à l’autre du film.
On a l’impression d’une mécanique bien huilée qui tourne à vide, ne produisant pas d’émotions, ni affectives, ni artistiques. Il est même étrange de constater à quel point les personnages n’ont pas d’existence. Cette absence de caractères réduit le film à une succession de situations parfois cocasses, parfois spectaculaires, mais sans sincérité, sans intérêt.