Sofia Coppola, fille d’un 
            réalisateur très connu (…), fabriquant un film 
            autour de la relation entre un acteur très connu et sa fille, 
            cela pouvait être intéressant et même excitant. 
            La chronique de quelques jours passés à ne rien faire 
            ou presque, racontée par quelqu’un qui sait faire fantasmer 
            les spectateurs avec du vide (les heures d’ennui avec Bill Murray 
            dans Lost in translation, c’était un régal, drôle 
            et mélancolique), c’était un appel à la 
            délectation, une promesse de contemplation un peu paresseuse, 
            minimaliste mais formidablement évocatrice…
            En fait, c’est juste rien. Absolument rien. Johnny l’acteur 
            s’ennuie probablement, mais il donne l’image de quelqu’un 
            de tellement ennuyeux lui-même qu’on atteint le vide très 
            rapidement. Un vide même pas fascinant, avec de l’agitation 
            tout de même, comme cette interminable et assez minable séance 
            de danse sur barres verticales de deux filles venues amuser le pauvre 
            acteur riche qui ne sait pas quoi faire de ses nuits, ni de ses journées, 
            ni de pas grand-chose…
            L’arrivée de la fille, charmante, pourrait lancer un 
            semblant de récit, ou bien faire naître une émotion 
            quelconque entre un père et sa fille… mais non, rien, 
            toujours rien, c’est minimaliste jusqu’au bout des cadrages, 
            de la bande son, des éclairages. Aucun message, aucun intérêt, 
            pas la moindre once d’humour. Il y a bien un regard un peu acide 
            sur les strass, les questions nulles des journalistes, l’absence 
            de profondeur, mais le film lui même ne décolle jamais. 
            Encéphalogramme plat, totalement plat. Et dire que les journaux 
            intellectuels bien pensants encensent ce type de pseudo-œuvre… 
            c’est complètement absurde !