Si seulement je pouvais hiberner

Zoljargal Purevdash

L'histoire

Ulzii, un adolescent d’un quartier défavorisé d’Oulan-Bator, est déterminé à gagner un concours de sciences pour obtenir une bourse d’étude. Sa mère, illettrée, trouve un emploi à la campagne les abandonnant lui, son frère et sa sœur, en dépit de la dureté de l’hiver.


Avec

Battsooj Uurtsaikh, Nominjiguur Tsend, Tuguldur Batsaikhan

Sorti

le 10 janvier 2024


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Les Misérables, version mongole

 

Ce film mongol se situe quelque part entre la fiction sociale, tendance Guédiguian ou Ken Loach, et le documentaire édifiant sur la misère d'une partie de la population d'un pays qui bascule dans le capitalisme sans trop se soucier des ravages que cela peut provoquer. Ah, si, une scène surréaliste montre des travailleurs sociaux venant installer un filtre à charbon électrique sur la cheminée du poêle qui devrait chauffer la yourte dans laquelle la famille du personnage principal tente de survivre… mais la dite famille n'a plus de charbon, et l'électricité a été coupée… cela pourrait être une scène de comédie, tendance farce italienne des années 70, mais le film prend le parti, un peu lourd et répétitif, d'un certain misérabilisme. Absolument rien de drôle, donc. L'adolescent qui est au centre du récit, volontaire, fier, véritable chef de famille, se comporte comme un prince orgueilleux, refusant souvent l'aide extérieure, au péril de sa vie et de celle de ses frère et sœur. Le seul espoir vient de son talent particulier pour la physique et les mathématiques par lequel il pourrait obtenir une bourse afin d'étudier à l'étranger, le rapprochant en cela des héros qui se font tout seuls et n'ont pour valeurs que l'argent et l'élévation sociale. Le film est intéressant parce qu'il montre un monde qui nous est en grande partie inconnu (qui peut savoir sans y être allé qu'Oulan-Bator est cette grande ville moderne, semblable aux mégapoles américaines, mais côtoyant un ensemble ultra pauvre de bidonvilles ?), mais il affiche ses limites dans son récit, somme toute assez classique et prévisible. La mise en scène tente, parfois en vain, de tirer l'ensemble vers un esthétisme de la misère. Il reste le jeu de l'acteur principal, crevant l'écran, formidablement impliqué.

 

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