Shokuzai

Kiyoshi Kurosawa

L'histoire

Celles qui voulaient se souvenir...
Dans la cour d’école d’un paisible village japonais, quatre fillettes sont témoins du meurtre d’Emili, leur camarade de classe. Sous le choc, aucune n’est capable de se souvenir de l’assassin.

 

Celles qui voulaient oublier...
Il y a quinze ans, quatre fillettes étaient témoins du meurtre d’Emili, leur camarade de classe. Incapables de se souvenir du visage du tueur, elles étaient menacées de pénitence par Asako, la mère de la disparue.

 

 

 

 

Avec

Kyôko Koizumi, Hazuki Kimura, Yû Aoi, Mirai Moriyama, Eiko Koike, Kenji Mizuhashi, Sakura Ando, Chizuru Ikewaki, Ayumi Ito, Tomoharu Hasegawa, Teruyuki Kagawa

Sorti

le 29 mai 2013

La fiche allociné
La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Le temps perdu

 

Shokuzai, c'est quatre heures trente de projection, partagées en deux films, "celles qui voulaient se souvenir", puis "celles qui voulaient oublier". Mais dans la vraie vie de l'œuvre, ce découpage n'a pas beaucoup de sens, puisque à l'origine, il s'agit d'une série télé, avec un prologue qui présente le meurtre et la "malédiction" proférée par la mère de la victime à l'encontre des quatre fillettes qui ne parviennent pas à se souvenir du visage du meurtrier, suivi de quatre chapitres consacrés aux quatre petites filles devenues jeunes femmes aux prises avec la pénitence imposée par la mère, et pour finir un épilogue qui explique le crime.
Ce long, très long ensemble ne donne pas envie de racheter une télé, ni même de se plonger dans les séries à succès éditées en DVD… Mais le scénario, me direz-vous, enfin, le scénario ! Il est toujours plus élaboré dans les (bonnes) séries télé que dans n'importe quel film de cinéma, m'a-t-on dit plusieurs fois… Elaboré, je ne sais pas, mais étiré, suralimenté, boursouflé, ça oui. Cela ressemble à un gros gâteau dans lequel on aurait mis toute une flopée d'ingrédients qui font saliver et malheureusement, lorsqu'on le goûte, c'est indigeste, les différents composants ne se sont pas mélangés, ils se côtoient sans créer de saveurs inédites, sans parvenir à susciter le plaisir.
Les quatre chapitres montrant les quatre jeunes femmes marquées par ce qu'elles ont vu (ou pas), par ce qu'elles auraient pu faire (ou pas) et par ce dont elles se souviennent (ou pas) sont après réflexion, des variations sur le même thème, avec à chaque fois un homme sexuellement dérangé ou en manque et une jeune femme "en pénitence" qui ne peut que s'opposer à lui pour purger sa peine. Une fois, c'est prenant; deux fois, c'est intéressant; au bout de la troisième fois, on commence à prévoir les évènements avant qu'ils n'arrivent; à la quatrième, on a décroché et on attend l'épilogue qui va sans doute relier tous ces chapitres qui semblent bien éloignés les uns des autres et alors on va pouvoir se dire, chapeau aux scénaristes… Et puis, rien. Dans l'explication finale, il n'y a aucune allusion aux quatre petites filles, le coupable n'a aucun rapport avec elles. On pourrait passer du prologue directement à l'épilogue en se passant du reste. Il s'agit d'une simple et finalement très basique histoire de vengeance amoureuse envers la mère. Avec évidemment une révélation censée donner du piment à l'affaire, mais à côté d'un… Almodovar par exemple, c'est du piquant bas de gamme. Quatre heures trente pour ça, c'est au final du temps perdu !

 

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