Shine a light

Martin Scorsese

L'histoire

Documentaire, concert filmé : En 2006, Martin Scorcese immortalise les Rolling Stones, en filmant un concert de leur tournée "A Bigger Band", dans un théâtre de New York.

Avec

Les Rolling Stones

Sorti

le 16 avril 2008

La fiche allociné

 

 

 

La critique d'al 1

Impeccable, deux peccables,
trop peccable

Scorsese filmant les Stones, c’est a priori une source de plaisir. Mick Jagger et Keith Richards, étonnants grands-pères du rock, ont des véritables gueules de cinéma. Les concerts des Rolling Stones sont réputés pour dégager une énergie considérable et Scorsese passe pour un grand fan du groupe. Et puis, il y a au final comme une déception, un manque, comme une impression de propreté, une élégance qui ne sied guère à l’esprit rock’n’roll.
L’image numérique est sublime, d’une incroyable netteté (vu au Max Linder, en projection numérique : qualité d’image hallucinante !), l’armada de caméras permet une multiplicité des points de vue, y compris les gros plans un peu cruels sur les rides, les héros n’ont plus vingt ans…
Le souci vient probablement de l’inéquation entre ce qu’est devenu le groupe, et le projet de ce film. Habitués à jouer dans des stades, sur une scène se situant à des dizaines de mètres des spectateurs qu’ils ne peuvent pas distinguer, nos papis sautillants ont l’air un peu gênés sur cette "petite" scène, déroulant leur musique sans véritablement établir de connivence avec le public, mis à part quelques "vous êtes formidables" que l’on sent inclus dans le forfait.
Le spectacle est de qualité, professionnel, musicalement impeccable, pas vraiment impressionnant puisque sans débauche d’effets spéciaux ou d’éclairages tonitruants. Inévitablement, il y a dans cette précision, cette netteté, cette perfection, un aspect froid,s ans émotions.
Scorsese a monté ses images comme un admirateur transi, on ne voit pas une seule trace d’imagination, et le préambule au concert n’apporte pas grand chose, sorte de lutte d’influence entre le metteur en scène et les musiciens, à laquelle on ne croit pas du tout.
Les inconditionnels des Stones seront probablement heureux de voir leurs idoles d’aussi près, les autres se partageront entre respect plus ou moins poli et ennui plus ou moins somnolent.

 

 

 

 

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