Shame *

Steve McQueen

L'histoire

Brandon, trentenaire new-yorkais, vivant seul et travaillant beaucoup a une addiction au sexe. Quand sa sœur Sissy arrive sans prévenir à New York et s'installe dans son appartement, Brandon a de plus en plus de mal à dissimuler sa vraie vie...

Avec

Michael Fassbender, Carey Mulligan, James Badge Dale, Nicole Beharie

Sorti

le 7 décembre 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Splendeur formelle

 

Tout le monde sait que Steve McQueen (rien à voir avec l'autre…) est, comme on dit dans les journaux zintellos, un "plasticien". Et si par hasard, on a échappé à l'information (qui, en soit, n'est pas primordiale), tout l'aspect formel du film semble l'affirmer, l'étaler, le crier haut et fort. Les esprits chagrins iront jusqu'à dire qu'il se regarde filmer, les admirateurs se tairont et resteront bouche bée devant la beauté cruelle des images, le traitement du son d'une précision terrible, avec un emploi de la musique très mesuré, mais ô combien signifiant.
C'est donc entendu, et vu, la forme est stupéfiante, d'une rigueur chirurgicale, d'une magnificence glaciale. On aimerait que sur cette base artistique hors du commun, se développe une histoire qui donnerait un supplément d'âme à l'ensemble. Le récit s'attache au personnage principal, addict au sexe sous toutes ses formes (enfin, peut-être pas toutes, mais un bon nombre quand même), imperméable aux sentiments. Un seul être sera capable de fissurer la carapace, et ça n'est pas exactement par amour, on est loin, très loin de la comédie romantique. Et puis… c'est tout. Un scénario tenant sur un ticket de métro, même si ce dernier est en or massif.
Stev Mc Queen est assurément un réalisateur à suivre, dont les films impressionnent plus qu'ils ne troublent. Ici, le personnage de la sœur, jouée par la très émouvante Carey Mulligan, aurait pu faire transformer le film en un véritable objet cinématographique, il semble que parfois, elle échappe à la rigidité plastique de l'ensemble. Mais Steve McQueen est tout puissant, il garde la mainmise sur son œuvre… qui a le mérite de sortir de l'ordinaire, et de maintenir des yeux écarquillés face à l'écran.

 

 

 

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