Il sera une fois une ville bien 
              triste, envahie par la police, séparée en deux univers, 
              l'un sera rempli de pauvres ou pas très riches qui défilent 
              à toute vitesse dans des rues grises, l'autre sera un assemblage 
              de très grosses entreprises où des gens hyper stressés 
              s'envoient des vacheries en souriant (ou pas). C'est d'une originalité 
              à peu près nulle. Les films de SF montrant une telle 
              société sont légion. Bien sûr, dans ce 
              futur effroyable et très codifié, il y a au choix, 
              un fléau type virus ou bien une robotisation extrême 
              ou bien un très grand méchant qui veut : prendre le 
              pouvoir (ou l'a déjà), réduire le monde en 
              esclavage, se faire des couilles en or et s'en prendre à 
              une population faible et vaguement hors-la-loi, émigrés 
              ou malades (ou les deux). Ici, le point de départ n'est pas 
              inintéressant, puisqu'il s'agit de la surpopulation, présente 
              ou à venir. La politique appliquée est celle de l'enfant 
              unique. Les frères et sœurs ne sont donc pas les bienvenus, 
              c'est le moins qu'on puisse dire. L'exposé de tout cela est 
              particulièrement laborieux et quand on arrive au fait, il 
              y a de quoi se taper le coquillard : des septuplées sont 
              cachées par leur grand-père. Septuplées, sept 
              sœurs, pas une de moins. Et comme c'est la même actrice 
              qui fait tous les rôles, on peut se dire, dans le désordre 
              : c'est toujours six comédiennes de moins à recruter, 
              bonjour les scènes à tourner sur fond vert, et au 
              bout d'une heure, suis-je toujours le seul à confondre la 
              cinquième avec la septième ? Le scénario est 
              censé réserver quelques surprises en fin de course, 
              mais le souci c'est qu'à force de multiplier les chausse-trapes, 
              les révélations et les retournements, le sentiment 
              qui prédomine est celui de l'incohérence. La mise 
              en scène fait dans l'artillerie lourde, la cavalerie bruyante 
              et le manque de nuances. C'est à peine divertissant, de temps 
              à autre un rire nerveux s'échappe : ils ne vont pas 
              oser, quand même ? Ah, si. Très dispensable, au final.