Septembre sans attendre *

Jonás Trueba

L'histoire

Après 14 ans de vie commune, Ale et Alex ont une idée un peu folle : organiser une fête pour célébrer leur séparation. Si cette annonce laisse leurs proches perplexes, le couple semble certain de sa décision. Mais l’est-il vraiment ?


Avec

Itsaso Arana, Vito Sanz, Andrés Gertrudix

Sorti

le 28 août 2024


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Sur le fil

 

Au départ du récit, il y a un aspect très conceptuel : comment l'annonce d'une séparation et de la fête que les futurs séparés veulent organiser est-elle reçue par leur entourage ? Comme s'il s'agissait d'un exercice de style, ou d'improvisations successives avec les mêmes ingrédients : l'homme, la femme, et ceux qui reçoivent la nouvelle de la séparation, avec de multiples mais infimes variations.
L'ensemble pourrait être répétitif et rigide, ennuyeux. Mais le jeu de tous les acteurs est sans cesse sur le fil entre la comédie et la mélancolie. C'est drôle parce que c'est triste, et cela finit par être émouvant parce que c'est drôle, et vice versa. On s'attache aux personnages, que l'on croirait au début sortis d'un Woody Allen espagnol, ou d'un Rohmer un peu piquant, puis on oublie ces ressemblances, il y a bien une singularité plutôt réjouissante. La mise en scène joue la proximité, on se croirait au cœur des échanges, de par le cadre resserré et la crédibilité des échanges. Malgré cela, ce qui est dit sur le couple n'est pas banal… et puis il y a une curieuse mise en abyme, un peu mystérieuse, qui laisse planer un doute sur ce qui est montré, comme si les personnages n'étaient que des acteurs de leurs propres rôles. Au final, une œuvre assez subtile, plaisante et plutôt profonde sans en avoir l'air.

 

Vos commentaires pour ce film

De jolies choses vraiment. Par touches. Des scènes drôles, touchantes, inattendues… Des sourires, des doutes qui se voient dans les yeux, des résurgences d’enfance qui éclairent des tourments d’adultes…
Mais un truc qui, pour moi, n’a pas marché… je ne sais pas trop quoi. Le rythme ? Le récit trop répétitif (même si c’est un choix délibéré) ? La confusion du film dans le film ? La légèreté, quand même, du scénario ?
Bref, quelques moments de lassitude et l’impression que les jolies choses vont s’évanouir vite, faute d’ancrage à une histoire solide.


Thierry D. le 2 septembre 2024

 

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