Lorsque le générique
de fin défile, on y apprend que le scénario est écrit
d'après un roman japonais. C'était donc ça...
ce film anglais a quelque chose d'un peu décalé, une
étrangeté légèrement forcée.
Il y a une histoire de fantômes. Des fantômes bien réels,
qui ne portent pas de draps, mais qui dialoguent avec les vivants,
peuvent même les toucher, rire avec eux, pleurer, bouder...
ils savent qu'ils sont morts mais font comme s'ils ne l'étaient
pas. Ils évoluent dans un univers sans doute parallèle,
mais accessible aux vivants. A moins que...ou bien si c'était
vrai... Bref, sur ce thème, on peut broder à l'infini,
le spectateur est invité à se laisser porter et à
accepter qu'un brave gars d'une quarantaine d'années (très
gentil, le brave gars, très doux, jamais un mot plus haut
que l'autre) se retrouve face à ses parents morts lorsqu'il
avait douze ans, et qui ont lors de ces rencontres à peu
près le même âge que lui. C'est soit bouleversant,
soit complètement idiot, non pas en raison des qualités
du film, mais plutôt en fonction de l'état émotionnel
dans lequel on se trouve au moment de la projection.
L'ambiance mi nostalgique, mi morbide, est plutôt bien rendue,
avec une musique planante presque continuelle, une qualité
d'image très soignée, une interprétation des
acteurs tout en délicatesse.
Ah, il y a aussi une histoire d'amour qui n'a pas énormément
d'intérêt, sinon d'offrir une pirouette finale pas
tout à fait attendue, mais somme toute un peu facile.
