Sans arme, ni haine, ni violence

Jean-Paul Rouve

L'histoire

Appréhendé en 1977 pour avoir conçu, organisé et réussi le célèbre casse de Nice, Albert Spaggiari s'évade du bureau du juge d'instruction. Pendant des années, il va rester insaisissable, résistant à toutes les tentatives de la police.
Vincent, reporter, réussit à l'approcher pendant quelques jours dans une ville d'Amérique du Sud et découvre un être qui n'a rien à voir avec le grand banditisme.

Avec

Jean-Paul Rouve, Gilles Lellouche, Alice Taglioni

Sorti

le 16 avril 2008

La fiche allociné

 

 

 

La critique d'al 1

Et (presque) sans intérêt

Par instants très brefs, on dirait du Lelouch. Du Lelouch de la belle époque, quand il filmait des gangsters sympathiques préparant un improbable hold-up. Malheureusement, ce n’est que par instants. Le reste du temps, on voit s’affronter et s’apprivoiser deux personnages pas très intéressants : D’une part Albert Spaggiari, genre grenouille ayant voulu se faire aussi grosse que le bœuf, mais n’ayant jamais explosé et se dégonflant très doucement, par petites bouffées, et d’autre part un journaliste ou quelqu’un se faisant passer pour tel, pas plus brillant que Spaggiari et n’ayant pas grand-chose à défendre. On espère vainement qu’entre ces deux-là, il finira par se passer quelque chose, une étincelle qui emballerait le film. Mais les deux acteurs, Rouve et Lellouche, sont assez peu charismatiques, manquent de glamour. On ne leur en demande probablement pas, puisqu’il s’agit d’une sorte de balade de la médiocrité, un double échec, l’un ne sera pas célèbre, l’autre ne le redeviendra pas. La forme du film est soit trop peu trop colorée pour être au diapason de cette mélancolie, soit pas assez flamboyante pour transcender cet aveu de normalité en désespérance.
Les seconds rôles n’ont aucun intérêt, à commencer par celui de Taglioni, qui promène ses formes généreuses d’un côté, puis de l’autre. De même, les flics qui tentent d’arrêter l’ex-truand en cavale ne sont absolument pas crédibles, sans consistance, ni drôles, ni émouvants.
Au final, une heure et demie sans véritable ennui, mais dont il ne reste presque rien en mémoire.

 

 

 

Vos commentaires

Entre fiction et réalité, le film tient àla fois, du documentaire, (les détails sont conformes aux années 70, coiffures, lunettes, décors), du policier : il y a quelques retours sur l'affaire (mais je m'attendais à avoir plus de détails sur le casse) et d’une comédie (La vie d'Albert Spaggiari, qui rêve de célébrité et de reconnaissance alors qu'il est en cavale), ce n’est pas un grand film, mais c’est un film attachant.

Dominique P. le 22 avril 2008

 

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