Kervern et Delépine font
la route des vins, avec Depardieu et Poelvoorde, et comme ils n'ont
pas réussi à engager Houellebecq dans le rôle
du chauffeur de taxi, ils ne font que passer chez lui et à
sa place, ils ont installé derrière le volant Vincent
Lacoste, qui fait ce qu'il peut, c'est à dire pas grand-chose.
Ce périple assez classique est un prétexte pour montrer
quelques rencontres avec des femmes de tous âges, de toutes
conditions… Quelques scènes déclenchent un petit
rire nerveux, non, ils ne vont pas aller jusque là, si, ils
y vont. C'est provocateur bien sûr mais ça l'est sans
surprise. Il y a un côté Blier, jusque dans une certaine
misogynie, et là ça devient gênant. Solène
Rigot dans le sketch de la fille déprimée est assez
drôle, et Izia Higelin dans celui de la fille pathétique
l'est beaucoup moins. Les deux jumelles, dont l'une est Ana Girardot,
sont carrément ridicules. L'évolution du récit
est assez prévisible, avec un père et un fils qui
n'ont rien à se dire au début et qui par la suite…
bon vous avez compris. La fin, en deux parties, est tout à
fait fleur bleue, et on se demande ce qui a pris aux deux pourfendeurs
du bon goût d'offrir une rédemption à ces trois
déprimés (plus une) même pas magnifiques.
Bien sûr c'est très laid, mal monté, pas dirigé
(les acteurs sont en roue libre, et improvisent sans doute une partie
de leurs dialogues) et au vu des quelques scènes tout de
même réussies, on ressent un petit goût de gâchis.
