Rodin

Jacques Doillon

L'histoire

Des bouts de la vie de Rodin, le célèbre sculpteur.

Avec

Vincent Lindon, Izïa Higelin, Séverine Caneele

Sorti

le 24 mai 2017


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Hein ? Qu'est-ce qu'il a dit ?

 

Belle lumière, beaux costumes, beaux silences, pas mal le Lindon qui s'interroge, qui tranche, qui s'obstine, bref, qui fait l'artiste… Dommage qu'une grande partie des dialogues soit incompréhensible. La faute à qui ? L'acteur et sa barbe ? Le preneur de son ? la post-synchro ? Cela n'a sans doute pas beaucoup d'importance mais il se trouve qu'il y a là une faiblesse terrible, que soit personne n'a vue et c'est tout de même incroyable pour une telle production, ou bien Jacques Doillon a jugé que cela n'était pas préjudiciable, ce qui, au vu de ses œuvres précédentes, ne serait finalement pas si incroyable.
Que reste-t-il ? Des séances de création, parfois intéressantes (tiens, Rodin est un sculpteur qui pratique plutôt le modelage, tiens, les drapés, ce sont des vrais tissus, tiens Rodin dessine, aussi…), parfois longues et répétitives. Des séances de séduction, d'amour et d'engueulades entre Rodin et Camille Claudel, comme dans n'importe quel Doillon, plutôt moins hystériques que la moyenne et c'est déjà ça. Sauf que, beaucoup trop souvent, on ne saisit pas très bien les tenants et les aboutissants de ces conflits, toujours en raison d'un son défectueux. (oui, je sais, je deviens sourd, mais il y a de trop nombreux témoignages de spectateurs qui sont loin d'avoir tout entendu pour que seule ma surdité naissante soit en cause ;-) )
Les deux personnages, Rodin et Camille Claudel, ne font naître aucune émotion. L'un est assez vil avec les femmes, l'autre passe pour une jeune femme un peu fade, un peu capricieuse, loin de l'image tourmentée qu'avait laissé le film de Bruno Nuytten avec Isabelle Adjani.
On voit passer Monet, Hugo, Cézanne, Rilke, Mirbeau, Pompon, et tous ceux-là pourquoi ? Qu'a voulu faire Doillon ? Le biopic est lapidaire et mal structuré, la réflexion sur l'art et l'artiste absolument pas neuve, la chronique amoureuse attendue et vraiment pas prenante. Le personnage de Rose, la femme de Rodin, est le seul, au final, à intriguer, avec sa fausse patience exaspérée. Mais Séverine Caneele, qui l'interprète, fait un peu peur. Etait-il nécessaire d'en faire une telle ogresse, si repoussante ?
Rodin est reparti du festival de Cannes bredouille. Cela n'est pas tout à fait surprenant…

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