La Révolution silencieuse

Lars Kraume

L'histoire

Allemagne de l'est, 1956. Kurt, Theo et Lena ont 18 ans et s'apprêtent à passer le bac. Avec leurs camarades, ils décident de faire une minute de silence en classe, en hommage aux révolutionnaires hongrois durement réprimés par l'armée soviétique. Cette minute de silence devient une affaire d'Etat. Elle fera basculer leurs vies. Face à un gouvernement est-allemand déterminé à identifier et punir les responsables, les 19 élèves de Stalinstadt devront affronter toutes les menaces et rester solidaires.

Avec

Leonard Scheicher, Tom Gramenz, Lena Klenke, Jonas Dassler, Isaiah Michalski, Ronald Zehrfeld, Max Hopp

Sorti

le 2 mai 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Protestation académique

 

Cette révolution sous forme d'une minute de silence est l'adaptation d'un livre écrit par l'un des protagonistes de l'histoire. La mention "inspiré de faits réels" est donc tout à fait légitime. Les thèmes abordés s'entremêlent, l'engagement, le courage, la solidarité, la fraternité, l'adieu à l'insouciance de l'adolescence, mais aussi l'héritage psychologique familial parfois enfoui (plus que parfois, d'ailleurs) sur lequel tout individu se construit. Cet aspect-là est sans doute le plus intéressant, les adolescents n'ont pas que leur bravoure personnelle, ou leur soif de vivre, individuelle ou collective. Ils ont aussi le destin de leurs parents et grands-parents à porter, à démêler, à comprendre. Leurs actes, avant qu'ils ne soient dus à leur libre arbitre, sont souvent la conséquence de ces histoires familiales.
Le scénario est édifiant, ne s'embarrasse pas d'ambiguïtés en désignant clairement les justes, les ignobles et les torturés. Le récit s'extirpe de l'histoire "vraie" (mais la vérité, c'est fluctuant, non ?) pour verser dans une succession d'épisodes assez convenus quand il s'agit de raconter l'insoumission, la lâcheté des uns, le courage des autres, les jeux de pouvoir… Il joue sur la corde de l'émotion plutôt efficacement, malheureusement sans une seule idée de cinéma : la mise en scène est ultra classique, et cet académisme s'accorde assez mal avec le besoin de liberté des personnages.

 

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