Restless

Gus Van Sant

L'histoire

Bien qu’en phase terminale d’un cancer, la jeune et jolie Annabel Cotton est animée d’un amour profond de la vie et de la nature. De son côté, Enoch Brae a cessé d’avoir envie de faire partie du monde depuis que ses parents sont tragiquement morts dans un accident. Lorsque ces deux êtres à part se rencontrent à un enterrement, ils se découvrent d’étonnants points communs.

Avec

Henry Hopper, Mia Wasikowska, Ryo Kase

Sorti

le 21 septembre 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Douceur mortuaire

 

Bien qu'ayant choisi l'adolescence comme terreau de cette œuvre, Gus Van Sant ne filme pas avec le même esprit de créativité que pour "Elephant" ou "Paranoid Park". C'est un récit (presque) classique, avec une image parfois léchée, parfois terne, comme un entre-deux formel pas tout à fait assumé. Le récit appelle le pathos et ne l'évite pas toujours, loin s'en faut. Sorte de "Love story" moderne, on nage parfois dans une douceur un peu sucrée, à l'image des deux personnages, androgynes, légèrement fades malgré tout. Le scénario a beau les charger d'une bonne dose de malheurs et douleurs, avec une nette tendance à la mélancolie morbide, ils dégagent tout de même une sorte de sérénité bienveillante –zen face à la mort- qui peut agacer, voire horripiler. Mais on peut aussi se laisser bercer par cette tendresse, cette petite chaleur automnale, jolie brise amoureuse…
Cet aspect consensuel (allant jusqu'au doucereux) qu'il y avait déjà dans le décevant "Harvey Milk", fait lentement mais sûrement basculer le réalisateur dans la catégorie des faiseurs de films honnêtes, légèrement décalés mais pas trop. Il faut bien vivre, par ces temps de crise, quitte à remiser au placard ses ambitions créatrices…

 

 

 

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