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Alain Guiraudie

L'histoire

Léo est à la recherche du loup sur un grand causse de Lozère lorsqu’il rencontre une bergère, Marie. Quelques mois plus tard, ils ont un enfant. En proie au baby blues, et sans aucune confiance en Léo qui s’en va et puis revient sans prévenir, elle les abandonne tous les deux.

Avec

Damien Bonnard, India Hair, Raphaël Thiéry, Christian Bouilette, Basile Meilleurat, Laure Calamy

Sorti

le 24 août 2016


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Doute horizontal

 

Il était une bergère, et ron et ron, petit patapon… Et puis un drôle de gars vient à passer, un peu loup, mais doux. Un gars fauché, vaguement écrivain de scénarios, qui fait un nombre impressionnant d'allers et retours entre la Lozère et Brest, ce qui ne manque pas de surprendre, au prix où sont les péages et l'essence. Mais c'est du cinéma qui ne s'embarrasse pas de coller à une quelconque plausibilité. On y croise donc pêle-mêle, en plus de la bergère et du gars bizarre, un vieil homme pas très loin de la fin de vie, qui écoute du rock dur et mène aussi la vie dure à un jeune homme qui n'est pas son fils, ni son petit fils (mais qui est-il, d'ailleurs ?); un paysan renfrogné qui a peur du loup et puis pas tant que ça, finalement; une machin-truc-thérapeute jouée par Laure Calamy (ça c'est sympa) et qui semble sortie d'un bout de film ringard des années 70 (on croirait que les Charlots vont apparaître derrière la thérapeute pour se moquer d'elle, et ça c'est assez pathétique)… Le scénario part un peu dans tous les sens, sans que l'on comprenne vraiment ce que cette histoire veut montrer, la désertification de la campagne française ? une proposition de débat sur la réintroduction…des loups ? un plaidoyer pour une sexualité débridée même pour les vieux ? Tout cela est filmé assez platement, avec des lenteurs qui font cinéma d'avant garde mais qui n'ont aucune efficacité. Deux scènes que l'on a peu l'habitude de voir sur un écran tranchent sur la fadeur de l'ensemble, tous les commentateurs (critiques ou autres) s'y sont attardés, elles sont plutôt pénibles et on est en droit de se demander si elles ont été placées dans le récit juste pour que l'on parle du film, ou bien parce qu'elles apportent quelque chose ? (dans cette dernière hypothèse, l'apport est bien loin d'être évident)
Et à part ça, Guiraudie, le réalisateur, représenterait l'avenir du cinéma français ? J'ose exprimer comme un léger doute…

 

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