Robert Pattinson, c’est ce
beau gars qui joue dans Twilight, et accessoirement, dans cette petite
histoire romantique qui veut se faire aussi grosse que les grands
mélos. A la fin, on essuie sa petite larme, un peu vexé
de s’être fait prendre par un artifice du scénario
qui donne une fausse grandeur à ces personnages qui ne valent
pas la peine qu’on s’inquiète pour eux. Vaguement
rebelle, celui interprété par le beau gosse aligne les
clichés battus en brèche dans, par exemple, "l’arnacœur".
Ses airs contrits et un peu sombres (pas trop tout de même,
ça pourrait faire fuir le client…) fatiguent vite, ainsi
que ses rapports tendus avec son père (Pierce James Brosnan
Bond, parapluie extra-rigide coincé où vous savez) et
très tendres avec sa petite sœur, tellement sérieuse
et crispée qu’on lui donnerait des conseils pour apprendre
à faire des bêtises (et des claques au passage).
En face du jeune premier, il y a Emilie de Ravin, qui ne fait pas
ses vingt-huit ans, puisqu’elle incarne une jeune femme d’à
peine vingt ans. Malgré sa blondeur, ses regards éplorés,
son doux prénom et sa façon de jouer très naturelle,
elle manque d’un peu de charme.
Le film touchera probablement son public, essentiellement composé
d’admiratrices de Robert Pattinson, qui n’arrive pas à
la hauteur du petit doigt (de pied) de James Dean, qu’il tente
parfois d’imiter…