[REC]

Paco Plaza, Jaume Balaguero

L'histoire

Alors qu'ils suivent des pompiers lors d'une intervention, une reporter et son caméraman restent coincés dans un immeuble placé sous quarantaine. A l'intérieur, ils font face à d'étranges créatures...

Avec

Manuela Velasco, Ferran Terraza, Jorge Yaman, Carlos Lasarte, Pablo Rosso

Sorti

le 23 avril 2008

La fiche allociné

 

 

 

La critique d'al 1

Pas si [REC]ommandable

Difficile de ne pas penser au projet Blair Witch, et plus encore à Cloverfield, à toutes ces images censées être tournées par un des personnages du film, et qui n’offrent donc qu’un seul point de vue.
Ici, le procédé apparaît dans toute son artificialité, peut-être parce qu’il prend appui sur une émission de télé-réalité, qui comme son nom l’indique (ou pas) est un faux-semblant du réel. Les personnages, du fait du scénario, sont enfermés dans un univers clos et évoluent dans un décor absolument pas fascinant, au contraire des vues hallucinantes de New York dans Cloverfield. De plus, à partir du moment où l’on a compris le type de "monstre" qui hante l’immeuble-prison, il n’y a plus de surprise possible, juste des effets bien classiques, créant des effrois soudains après des moments calmes. Rien de bien original, en somme.
Les limites du procédé rapidement atteintes, il ne reste plus grand chose à se mettre sous la dent, et au final, on ne peut s’empêcher, encore, de faire le parallèle avec l’excellent Cloverfield. Dans les deux films, l’action débute au crépuscule, avec des scènes anecdotiques, censées créer une proximité avec les personnages. Puis, de façon inattendue, un danger irrationnel fait irruption dans le récit et ne fera que croître pendant la nuit. Au matin, tout est dit, on compte les survivants, on mesure les conséquences de l’hécatombe. Et la comparaison ne tourne pas à l’avantage du film espagnol : alors que le dénouement est censé donner des clefs pour comprendre, l’ectoplasme entrevu est à la fois classique, déjà vu, et brouillé, trop confus pour faire réellement peur. Dans l’épilogue du film américain -new-yorkais- le mystère du monstre reste entier (effectivement, on n’avait pas envie d’en savoir plus) et l’aube, apportant les premières lumières naturelles, au grand air, n’était paradoxalement qu’angoisse et désespoir, puisqu’on connaissait l’issue. Dans [REC], pas de paradoxe, pas d’impression d’anéantissement, juste un "tiens, c’est fini"…

 

 

 

 

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