Raoul Taburin *

Pierre Godeau

L'histoire

C’est l’histoire d’un petit garçon devenu grand sans savoir faire du vélo. L’histoire d’un immense malentendu vécu comme une malédiction. Un imposteur malgré lui.

Avec

Benoît Poelvoorde, Edouard Baer, Suzanne Clément, Victor Assié, Grégory Gadebois, Ilona Bachelier, Marilou Aussilloux, Vincent Desagnat

Sorti

le 17 avril 2019


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Belle humanité sous
la légèreté apparente

 

Hors du temps, irréel, frais jusqu’à flirter avec l’inconsistance, le récit du réparateur de vélos qui ne sait pas en faire (un peu comme un pâtissier qui serait allergique au sucre) fait finalement un bien fou. Les personnages, imaginés par Sempé, ont bien plus de profondeur et de complexité que ce que peut laisser augurer l’aspect léger et désuet du contexte, un village en forme de cliché, d’image d’Épinal, une campagne sans paysans et sans accents... Mais les caractères et les sentiments des uns et des autres sont bien réels, sans doute parce que ce Raoul Taburin sort tout droit des souvenirs de Sempé, lorsqu’enfant, son père était livreur à bicyclette. Il y est décrit une fort belle relation père fils pleine de silences et de questions sans réponses, des espoirs et désillusions, des joies simples et des chagrins tortueux, l’amitié a elle aussi ses secrets, ses trahisons, ses effarements. Sous la couche du vernis poétique et un peu trop joli, se cache ainsi beaucoup d’humanité. La réalisation de Pierre Godeau rend compte de tout cela, très fidèle à l’esprit, ne cherchant pas à faire plus d’effets qu’il n’en faut, les acteurs font de la dentelle, rien de novateur mais tout est très juste et la bienveillance de Suzanne Clément est un petit bonheur...

 

Vos commentaires pour ce film

Une très belle histoire dans une immense pudeur.
Douceur de vivre dans ce village, tous les acteurs sont d’une grande humanité, Benoît Poelvoorde (Raoul), doux, compliqué, incertain, aimant les autres a réussi avec simplicité à me séduire.
L’œuvre de Jean Jacques Sempé est bien retranscrite, les décors, la lumière, l'histoire et sa morale.


Dominique P, le 7 mai 2019

 

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