Les randonneurs à Saint Tropez °

Philippe Harel

L'histoire

10 ans déjà. Nadine, Cora, Louis et son frère Mathieu sont restés très liés. Sans mari, sans femme, sans amants, ils décident ainsi de partir en vacances ensemble... A peine installés, ils n'ont qu'une idée : découvrir Saint Tropez...

Avec

Karin Viard, Géraldine Pailhas, Benoît Poelvoorde, Vincent Elbaz, Philippe Harel

Sorti

le 9 avril 2008

La fiche allociné

 

 

 

La critique d'al 1

Vacances désastreuses

Les randonneurs sur le GR 20 en Corse, il y a onze ans, c’était plutôt frais et drôle. Philippe Harel avait trouvé un ton de comédie se démarquant des grosses productions, reposant sur des personnages bien dessinés, des dialogues aiguisés, et même si l’histoire cédait à pas mal de facilités, le film séduisait.
Les premières minutes de cette production apportent le plaisir de retrouver Cora, Nadine, Mathieu, Louis, puis les scènes s’accumulent, sans humour, parfois sinistres, sans rythme, ternes.
La différence entre les deux films est énorme, on ne saisit pas très bien pourquoi le charme est rompu à ce point. Peut-être parce que sur les sentiers de Corse, les randonneurs avaient quelque chose à faire, un objectif commun les réunissait (même si pour certains d’entre eux, arriver au bout du chemin n’était qu’accessoire), tandis qu’ici, ils ne font que passer des vacances ensemble, alors qu’au fond, ce n’est qu’un pis-aller. Peut-être aussi parce que, plus que tous les autres, le personnage de Poelvoorde a profondément évolué. D’abruti incompétent mais dont on pouvait rire parce qu’inoffensif, il est passé au stade de crapule infecte, ce qui n’est absolument pas drôle, ni même émouvant. Le pire du mépris, du dédain, de l’abject, étant atteint avec le personnage du mari de Cora, passant ses vacances en Bretagne avec sa sœur sourde, sous la pluie, visiblement très attaché à sa femme et dont le scénario et la mise en scène en font un type misérable.
Avec tant de méchanceté gratuite, on a finalement l’impression de voir un Bronzés 3 bis, en beaucoup moins bien. C’est dire l’étendue du désastre.
Seule, Géraldine Pailhas apporte de temps à autre quelques nuances, un minuscule supplément d’âme.

 

 

 

 

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