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Vos commentaires
pour ce film
Un film coup de Poing,
de l’émotion du début à la fin, Je suis passé
par beaucoup d’états, incompréhension, stupeur, indignation
et J’en suis sorti avec une grosse boule. Des acteurs très
bien dans leurs rôles, beaucoup de sensibilité dans le rôle
de l'infirmière déterminée interprétée
par Mélanie Laurent. Un film pour ne pas oublier
Dominique P.
Un film qui nous raconte
ce que nous savons, même cliché même histoire... et
bien pas tout à fait, la trame est la même, l'histoire est
différente ainsi que la maturité du spectateur. Le film
m’a donc porté plus sur les valeurs humaines que sur l'origine
du mal, le "pourquoi" pour être bref ! En effet cela porte
non pas sur le "comment" non non il faut aller plus en profondeur,
cela repose sur la persistance, la durée, la constance, et pour
être bref à nouveau, sur "l'acharnement", puis
sur les convictions, la certitude de bien faire, nous nous rendons compte
que l'homme est vulnérable et que ses limites ne sont donc pas
atteintes !
Alors votons pour le moins pire ou votons blanc pour affirmer le non,
mais pas de place à l'improbable.
Pierre L.
La Rafle ou pourquoi je n'irai pas voir le film...
L'un des arguments
les plus employés pour soutenir le film "la rafle" est
qu'il joue un rôle dans le "devoir de mémoire",
un rôle "pour ne pas oublier".
Le hasard a voulu que je tombe aujourd'hui sur la phrase suivante : "On
assigne peut-être trop de valeur à la mémoire, pas
assez à la réflexion". Cette phrase est écrite
par Susan Sontag dans son livre "devant la douleur des autres",
ouvrage où elle interroge le pouvoir des images de la guerre et
où elle retrace la longue histoire de la représentation
de la douleur des autres, depuis Désastres de la guerre de Goya
jusqu'aux images les plus récentes de massacre en Afrique, en Bosnie
ou en Palestine.
L'émotion qui naît chez le spectateur en regardant "la
Rafle" favorise en effet la mémoire, mais elle met, involontairement,
un écran à la réflexion. Plus on franchira "les
limites du mélodrame", moins on laissera de place à
la réflexion. Plus on s'inquiétera du sort de tel ou tel
enfant, moins on sera en mesure de comprendre comment 6 millions de personne
ont pu disparaître dans la nuit et le brouillard.
Et pourtant la réflexion doit être notre moteur. L'un des
enjeux du questionnement n'est pas d'arriver à l'empathie avec
les victimes, ni même de juger les bourreaux, mais d'étudier
toute cette zone grise, dans laquelle nous pourrions tous nous engluer
si les conditions étaient remplies pour que nous y soyons confrontés.
Le choix de la réalisatrice de ne présenter que des victimes,
des salauds (les policiers) et des gens merveilleux de courage, loin d'aboutir
à ce qu'elle souhaite, nous permet d'être confortable : je
n'aurais pas été un salaud, donc j'aurais forcément
été quelqu'un de bien, car c'est à eux que je peux
m'identifier.
Annette Wieworka dans une très intéressante tribune dans
Libération concluait son texte en disant : "Contrairement
à ce qui se dit ici ou là, la Rafle ne confronte pas les
Français à leur passé. Elle les réconcilie
avec lui." Car avec cette simplification à outrance de la
période (et ses erreurs : cf. l'article de Wieworka), nous pouvons
grâce à l'empathie totale envers les victimes, nous regarder
à nouveau dans la glace.
Nous étions à peu près tous d'accord pour nous élever
contre la vaine tentative de notre président de la République
préféré d'instrumentaliser cette mémoire,
avec la lettre de Guy Mocquet et "le parrainage de la mémoire
d'un enfant victime de la shoah par des élèves de CM2"
. Il est beaucoup plus difficile de le faire sur la base d'un film (fondé
sur une histoire vraie) fait avec sincérité et sans mauvaise
pensée...
Philippe L.
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