Ce n’est pas exactement le
contraire d’une comédie romantique, mais ça en
est vraiment très loin. C’est un mariage où tout
devrait bien se passer, parce qu’il réunit deux familles
formidables, un peu bobos mais très attachantes, avec un énorme
bouquet de surprises, d’éclats de vie, de grands bonheurs
et d’émotions intenses…
Mais Rachel, la mariée, a une sœur droguée qui
sort d’une cure de désintoxication, et dont la propre
histoire ne lui permet pas de penser à autre chose qu’à
elle-même, et qui tour à tour exaspère ou émeut
profondément.
Anne Hathaway joue ce rôle de junkie à merveille et fait
ressentir au spectateur ce que tous les autres personnages subissent.
On passe donc d’un état d’euphorie donné
par la chaleur humaine qui transpire dans la majorité des scènes,
à une exaspération face à l’égocentrisme
de Kym, la sœur par laquelle le malheur est arrivé…
Ceux qui viendraient voir un film classique du réalisateur
du silence des agneaux en seront pour leurs frais : caméra
vidéo virevoltante au plus près des acteurs qui ont
bénéficié d’une grande liberté,
en semi improvisation la plupart du temps. De même, les invités
de la fête ainsi que les musiciens sont d’un naturel extraordinairement
surprenant : ce sont des amis du réalisateur, venus pour faire
les figurants, et aussi pour s’amuser : cela se ressent, il
y a une impression de vie, de naturel, de complicité. C’est
parfois fatigant, mais jamais ennuyeux, cela ressemble souvent à
une vidéo amateur, mais passionnante, éclatante de sincérité.