A minuit sept très précisément,
un arbre gigantesque fait irruption dans la vie rêvée,
ou dans les rêves éveillés, ou dans l'imaginaire,
tout simplement, d'un enfant vivant avec sa mère malade.
Très malade. C'est une sorte de BGG (Bon Gros Géant)
qui l'aide à surmonter les épreuves de la vie, et
la vie peut être très cruelle, en plus d'être
décevante et pas simple à comprendre. Qui sont les
gentils, qui sont les méchants… On se demande un peu
pour qui est destiné ce film, spectaculaire mais pas tant,
au final. Les adultes risquent de trouver l'histoire un peu simple,
malgré la bonne volonté de montrer l'ambiguïté
et la complexité du monde où nous vivons. La philosophie
déployée a plus à voir avec les croyances ou
l'acceptation de la perte pour mieux vivre sa propre vie qu'une
véritable réflexion sur le deuil à venir, la
douleur et les aides nécessaires pour la supporter. Les enfants
au contraire chercheront des repères, seront peut-être
choqués par la tristesse (et la maman, elle meurt ? Ben oui…),
par certaines scènes plutôt épouvantables et
le manque total d'humour. Et puis, le personnage imaginaire comme
remède à la mélancolie, ça n'est pas
très nouveau.