Quand on a 17 ans

André Téchiné

L'histoire

Damien, 17 ans, fils de militaire, vit avec sa mère médecin, pendant que son père est en mission. Au lycée, il est malmené par un garçon, Tom. La violence dont Damien et Tom font preuve l'un envers l'autre va évoluer quand la mère de Damien décide de recueillir Tom sous leur toit.

Avec

Sandrine Kiberlain, Kacey Mottet-Klein, Corentin Fila, Alexis Loret

Sorti

le 30 mars 2016


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Sérieux tout de même

 

"On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans…", mais Damien et Tom le sont, sérieux. Jusque dans leurs bagarres. La découverte de la sexualité, de l'attirance que l'un a pour l'autre, leur solitude vis à vis des autres garçons et filles de leur âge… tout cela, on a l'impression de l'avoir déjà vu, c'est un sujet classique, quelle que soit l'époque. Dans "les roseaux sauvages" (plus de vingt ans qu'il est sorti !), du même réalisateur, la présence d'une fille brouillait les pistes, ouvrait d'autres possibilités dans le scénario, donnait un caractère universel à l'histoire. Ici, les dix-sept ans des deux garçons sont un peu enfermés, malgré l'espace qui les entoure (les Pyrénées, magnifiques paysages). C'est presque un huis clos à ciel ouvert, avec juste la mère qui les couve d'un regard aimant, compréhensif (on rêve tous d'une mère aussi tolérante, aussi intelligente). Ce qui les lie tous les deux est leur histoire, la possibilité d'identification pour le spectateur est un peu limitée, les émotions ont bien du mal à éclore. La mise en scène, nerveuse, suivant les personnages au plus près, donne au récit un caractère d'urgence, d'immédiateté, comme une évidence des faits : tout semble plausible. Malgré cela, ces dix-sept ans-là me sont restés bien lointains.

 

Vos commentaires pour ce film

Sur fond de révisions pour le bac, le parcours de deux lycéens à la recherche de soi.
Belles prises de vue dans les montagnes pyrénéennes sur lesquelles passent les saisons.
Sandrine Kiberlain : mère généreuse, épouse aimante, lumineuse.
Sobre, exempte de toute émotion, l’histoire se suit facilement.
L’histoire pleine de sensibilité n’est pas simpliste.


Dominique P, le 13 avril 2016

 

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