Le scénario repose sur une
idée intéressante -on se raccroche à ce qu’on
peut- : une sorte de dé-construction de comédie romantique,
genre tellement à la mode par les temps qui courent.
C’est donc la rencontre d’un irlandais et d’une
américaine, leur vie commune, le décès du bel
irlandais suite à un cancer et le deuil plus ou moins mouvementé,
sentimentalement parlant, de la charmante veuve. Charmante, puisqu’elle
est jouée par Hilary Swank. Bien sûr, tout cela est raconté
à grands coups de flash-backs et d’élipses temporelles.
L’autre idée du film, ce sont les fameuses lettres préparées
par le défunt (avant sa mort, tout de même ! Il ne s’agit
pas d’un film fantastique) et reçues par la malheureuse
veuve. Cette correspondance à sens unique a un petit goût
de déjà-vu, et de prétexte un peu grossier pour
faire rebondir le récit.
Tout cela pourrait néanmoins être assez joli et très
émouvant si ce n’était pas filmé aussi
platement. Pas une seule idée de mise en scène à
l’horizon, champ contre-champ pour les dialogues, travellings
laborieux pour les déplacements, cadrage sans imagination,
c’est affligeant de banalité, et ça sent l’ennui
à plein nez.