Il y a bien sûr
une fanfare, un mariage, des chansons, un enterrement, des voitures
d’Europe de l’est multicolores et déglinguées,
roulant sur des chemins de terre défoncés, une vulgarité
assumée et tout à fait réjouissante, des fusillades
nourries sans une seule goutte de sang, des beuveries, des larmes, des
rires énormes, un personnage qui passe les deux heures du film
à voler au dessus des toits, des vieux exubérants, deux
frères totalement allumés, et une jeune fille belle à
tomber.
C’est du Kusturica pur jus, qui pour ce film ne se renouvelle
pas, ni dans ses thèmes, ni dans sa mise en scène, foutraque
et généreuse, mais ne déçoit pas non plus.
On sait ce que l’on vient voir, on est servi, on repart heureux
et repus, presque un peu gavé, comme après un repas trop
lourd, mais tellement bon...