La prochaine fois
je viserai le coeur

Cédric Anger

L'histoire

Pendant plusieurs mois, entre 1978 et 1979, les habitants de l’Oise se retrouvent plongés dans l’angoisse et la terreur : un tueur sévit prenant pour cibles des jeunes femmes. Il s'agit d'un gendarme.

Avec

Guillaume Canet, Ana Girardot, Jean-Yves Berteloot, Patrick Azam, Alice de Lencquesaing

Sorti

le 12 novembre 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

A quoi bon…

 

Des vitriers qui cassent des vitres pour avoir du travail, ça s'est vu. Des inspecteurs des impôts qui grugent l'état, ça doit certainement exister. Un gendarme meurtrier, et qui est amené à enquêter sur ses propres meurtres, c'est beaucoup plus rare. Et pourtant ça existe, Alain Lamarre fut ce gendarme-tueur, à la fin des années 70, dans le département de l'Oise. Le film de Cédric Anger s'inspire de son histoire pour assouvir sa soif de pénombre et d'ambiances glauques, exaucer son désir de montrer des personnages qui n'ont pas besoin de justifier leurs gestes pour exister, nourrir sa fascination pour les tueurs (son premier film ne s'appelait-il pas "le tueur" ?)
A quoi bon cette abondance d'horreurs, cette succession d'actes meurtriers sans explications… ? Des parents particulièrement bas de plafond, une vie sentimentale proche du néant, un intérêt pour les choses de la vie à peu près nul, est-ce que tout cela mérite qu'on s'y attarde ? Est-ce que cet être-là, certes réel, pouvait faire naître un véritable personnage de cinéma ? Guillaume Canet a beau lui prêter son impassibilité ou sa terne façon de faire la gueule, ce gendarme tueur n'éveille pas grand-chose. Ni empathie (ouf !), ni franche détestation, juste un vague dégoût, à peine plus affirmé que celui que l'on peut avoir pour les autres, les personnages secondaires avec parmi eux les gendarmes, belle assemblée de beaufs trop abrutis pour être vrais…
Tout cela peut rendre taciturne pendant une paire d'heures en sortant du cinéma, puis les images s'estompent, on oublie tout, la prochaine fois je viserai la salle d'à côté.

Vos commentaires pour ce film

Tout est marron, triste, tordu, plombant, crépusculaire et sans rythme. Même le ciel semble sale.
C’est tiré d’une histoire vraie (de celle du tueur de l’Oise en 1978) et c’est ce qui fait froid dans le dos.
Mais le film n’a pas de point de vue, il nous fait juste voir des morceaux de vie qui restent en surface (un peu crasseuse parfois).
Certes Guillaume Canet et Ana Girardot jouent très bien, mais je pense qu’on peut se passer de voir ce film qui parfois donne la nausée.


Isabelle EC, le 24 novembre 2014

 

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