Attention, ce film est paraît-il
exceptionnel… il est en 2D ! pas de lunettes pour voir en relief,
pas de motion capture, un scénario de conte de fées,
et un retour, comme il est dit dans la campagne de promotion, au dessin
classique, non numérisé.
Mise à part la 3D, effectivement mise de côté
et c’est tant mieux, tout le reste ne se voit pas. L’animation
semble confondre rythme et fluidité avec excès de vitesse,
pas un plan ne dure plus de cinq secondes, le montage stroboscopique
et la bande son survitaminée fatiguent rapidement, la migraine
peut être déclenchée par ce déluge d’images
et de bruits divers et variés.
L’histoire paraît politiquement très correcte,
les bons et les méchants sont clairement définis, ces
derniers seront punis de façon irrémédiable.
Les quelques clins d’œil aux adultes sont plutôt
rares et le récit ne réserve pas beaucoup de surprises,
ni de poésie. Seul le personnage de Ray, amoureux d’une
étoile (Evangelina, ange virtuel ?) apporte un peu d’émotion,
la petite larme est de mise lorsqu’il va la rejoindre et que
l’on voit les deux étoiles se donner la main… En
dehors de cela, le prince et sa dulcinée sont plutôt
fades, et leurs différences supposées (lui est annoncé
comme fauché, déshérité par son père,
elle fait partie de la communauté afro de la nouvelle Orléans)
sont éclipsées, pas vraiment traitées, trop facilement
gommées. Mais les enfants paraissent ravis, les adultes légèrement
amusés ou émus, le divertissement familial est donc
assuré.