Pour elle

Fred Cavayé

L'histoire

Lisa et Julien sont mariés et mènent une vie heureuse avec leur fils Oscar. Mais cette vie bascule, quand un matin la police vient arrêter Lisa pour meurtre.
Elle est condamnée à 20 ans de prison.
Persuadé de l'innocence de sa femme, Julien décide de la faire évader.


Avec

Vincent Lindon, Diane Kruger, Lancelot Roch, Hammou Graïa, Liliane Rovère, Olivier Perrier

Sorti

le 3 décembre 2008

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Cours, Vincent, cours !


On pourra toujours, à l’issue de la projection, se poser tout un tas de questions sur cette histoire : est-elle subversive, prône-t-elle la désobéissance civique ? Lorsqu’on décide de se battre, faut-il en passer par la violence, ou bien peut-on se contenter des mots, des actions en justice ? L’individualisme est-il un atout pour aller au bout de sa volonté, les autres sont-ils des obstacles, à éviter ou à éliminer ?
Le film n’est pas toujours moral, mais il n’est pas non plus politiquement totalement incorrect : ainsi, les victimes collatérales de cette fuite en avant ne sont que des méchants, le sentiment de remord s’en trouve pratiquement exclu.
Et puis, une fois les questions posées, on peut les balayer négligemment, sans même prendre la peine d’y répondre : l’intérêt du film est ailleurs que dans ces interrogations plus ou moins spirituelles. À partir du moment où le héros (ordinaire, mais héros tout de même) décide de faire évader sa femme, la tension va crescendo, et les bâtons mis dans les roues de la cavale annoncée, même s’ils sont parfois un peu gros et qu’on les voit venir de très loin, ont le mérite de maintenir cette tension, de la relancer, de l’amplifier. Vincent Lindon, les mâchoires serrées, un bloc de détermination, personnifie à merveille cette mise en transe progressive.
Bien sûr, on pourra regretter que le réalisateur n’ait pas tiré encore plus fort la corde, en allant jusqu’à l’abstraction, jusqu’à donner à cette incroyable quête un aspect psychique, qui aurait fait du héros une sorte de névrosé au bord de l’absurde. Mais on ne fera pas la fine bouche, le film a un rythme terrible, et malgré l’impression d’oppression que l’on peut avoir, c’est un plaisir d’ordre primaire qui domine.

(vu en avant-première)

   

 

 

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