C’est assourdissant de nullité.
Tout concourt à l’ineptie de l’ensemble. Le scénario
ressemble à une bouse à peine séchée :
plein de trous, infiniment indigeste, mou, sans ressort. Les improbables
pseudo événements n’ont aucun intérêt
ou aucune incidence sur un récit filandreux, étiré
au maximum par moments et totalement compressé l’instant
d’après. Cet ersatz d’histoire n’est pas
rattrapé par la mise en scène ; non, pas mise en scène,
juste un enchaînement d’images plutôt laides, un
peu glauques, légèrement fades, sans unité.
Côté interprétation, on sera encore consterné
par le gâchis des potentialités de Magimel. Pour le reste,
la cohabitation des vagues pitreries belges de Serge Larivière
avec le hiératisme mal maîtrisé de Patrick Bauchau
donne à la longue un effet comique involontaire.
On est partagé entre un ennui grandissant et des instants de
stupéfaction devant tant de médiocrité : certaines
scènes ou enchaînement de scènes pourraient être
montrés dans les écoles de cinéma pour avoir
une idée de ce qu’on peut éviter…
Il faut espérer à l’avenir que le réalisateur
ne s’en tienne qu’à l’écriture de
ses romans : l’échec de la mise en images de son univers
est flagrant. Même le concours de miss bikini (!!!) est raté...